le D.B. de [Gombri?], et un irlandais qui est en panne depuis 2 jours, faute de porteurs. Heureusement que j'ai les [siens?] pour aller à Nimule, bien que le Docteur Blake m'ait passé devant, pendant la nuit, en vélo, et en aît pris un certain nombre pour aller à Kado-Kaji. - Cet Irlandais va à Rejaf pour son plaisir. Zut ! Une heure après moi arrive déjà la caravane, grâce au mamour qui sait commander aux soldats et qui font marcher les porteurs, qu'on va quitter ici, et qu'on échange contre d'autres qui habitent une contrée infestée de tsé-tsé. (tsi-tsi comme disent les anglais). Je leur donne 20 piastes de bonne main. Mon cuisinier essaye en vain de me faire quelque chose, je n'ai que soif. Un peu dormi. Après-midi. Préparé une bouteille d'eau filtrée pour la route de cet après-midi. Écrit. Un peu dormi. Vers 1 1/2, réveillé par le tonerre. Je pars en avant en vélo en laissant mes bagages à mon égyptien et au cuisinier. Je n'ai toujours pas fait 1/4 d'heure que je suis pris par l'orage, et sérieusement. Abrité sous 1 arbre, mais je suis trempé jusqu'à l'âme au bout d'1/4 d'heure. L'orage dure 1h, puis je reprend mon vélo et file du côté de [Wani-Moku?]. Traversé 1 rivière dont le pont est détruit, je passe assez facilement, mais la caravane sera arrêtée 5h1/2, un peu plus tard, tant elle aura grossi. Une autre rivière a un pont de lianes entrelacées (voir F. Shay). Les mouches tsé-tsé sont nombreuses et piquantes. Les moustiques aussi. Passé quelques villages de huttes. Tout le monde [toujours?] [tourne?], ou à peu près. Quelques femmes ont une chaînette d'[acier?] aux hanches. Arrivé à la tombée de la nuit au D.B. de Wani-Moku, tout trempé et rien pour me changer. Je me promène 1h ou 2 pour me sécher un peu, sans y parvenir. Je finis par me coucher par terre à l'intérieur du D.B. mais c'est plein de vermine, puces, punaises, moustiques, mille pattes, chauves-souris etc. etc. Je m'endors quand-id un moment, car la caravane n'arrive qu'à minuit [--timée?] comme l'Égyptien. On finit par dresser mon lit.