1925
10 mai
Je me rechange et dors assez bien.
1925
11 mai
Beau. Baromètre 705.
Levé vers 8h. Les hommes sont fatigués et on leur accorde 1/2 journée de bon, d'autant plus qu'ils sont sûrs d'arriver le 14 à Nimule. Nous faisons la grasse matinée en devisant avec mon Égyptien qui m'apprend des tas de choses sur le Soudan. Il est un employé civil et traducteur pour le gouvernement anglais, et a conservé sa place, après le meurtre du [Sôidar?], parce qu'il n'est pas militaire. C'est la 2ème fois qu'il vient dans cette région qui est du reste complètement fermée à la circulation, sans permission spéciale, à cause de la maladie du sommeil. Les caravanes sont rares. Il est déjà venu une fois avec sa mère, en 1921. On fait un échange de médicaments contre du café. Dormi un peu jusqu'à 1h. Écrit. Photo. Mangé un peu avec mon Égyptien, mais je n'ai toujours pas faim. Parti vers 9h, avec l'Égyptien et nous faisons ensemble 1 mille, puis lui prend la route d'Opari. Je suis seul et avance péniblement, pour arriver vers 11h à une station de missionnaires italiens (de Véronne). Trouvé le Supérieur qui m'offre du lait chaud de chèvres qui me réconforte. Causé avec les missionnaires. Ils sont 4. Je dîne avec eux. Ils ont plus d'appétit que moi. Bonne minestra, mais c'est tout, plus du bon vin de scène, des Pères blancs d'Algérie. Après-midi, je leur laisse un peu de médicaments, à un maçon qui [mège?] ! Pris congé d'eux vers 3h. Ils m'expliquent que ma bicyclette de dame est à une des soeurs qui sont retourné en vacances en Europe et ont du prendre le bateau à Rejaf et elle renvoie sa bicyclette de l'Uganda. - Je fais un kilomètre sur mon vélo regonflé et retrouve mes porteurs. Je m'arrête un moment, puis repars pour le D.B. d'[Asua?] qui sera l'avant dernière étape. Belle route, la meilleure de tout le trajet. Rejoint la