Pluie jusqu'à midi et un peu l'après-midi. Toujours couvert. Baromètre 725.5 le soir. Travaux domestiques. Levé à 6 1/2. Thé. Recouché jusqu'à 8h. Déjeuné. Recouché tout le matin; j'ai toujours de la diarrhée et pas envie d'écrire. Quelques parties d'échecs. 2 photos. Après-midi. Dormi jusqu'à 3h. Échecs. Thé. Échecs. On en a fini à peu près avec les Papyrus. Le Nil fait des méandres sans fin et le bateau fait souvent la navette pour les contours en épingle à cheveux. On voit un 1er éléphant. Une seule halte à Kenisa, où il y a 3 huttes de Dingas. On embarque des lanières de peau d'hippos qui puent la viande faisandée et la tannerie. Une photo à la tombée de la nuit (?). Beaucoup de fourmis volantes. On met les moustiquaires aux lits; ça promet. Échecs. Écrit. Les lucioles apparaissent avec les moustiques qui les détruisent, mais en laissant encore trop pour la [grair-?]. On a embarqué des soldats soudanais avec femmes et enfants. C'est amusant de voir leur vie de famille. Les pères embrassent constamment leurs enfants. Les femmes les porent à califourchon sur le dos et les gosses leur pissent en bas les reins. Ses femmes n'ont qu'une mince couverture qui tient leur gosse et sont nues par devant ! Le fleuve grouille d'hippos. - Les lanières d'hippos empestent tout le bateau. C'est décidemment l'arrière du bateau qui est le plus confortable. Ce grand bateau est bien compris et serait agréable s'il n'était flanqué de ses nombreuses barges. - En bas sont les machines, à ciel ouvert et les [bielles?] [antérieures?] actionnent les grandes roues arrière. La chaudière est à l'avant ainsi que la cheminée, près des pilotes. Il y en a 1/2 douzaine, avec les [tincouècles?]. Ce sont des musulmans fanatiques qui prient au moins 3-4 fois par jour sur leur peau de chèvre ou de léopard. Il y a des grecs en II et IIIè classe. Le bateau va à toutes les allures et en change souvent. - On n'a la lumière électrique et les ventilateurs que jusqu'à 10h ou 10h1/2. Un officier soudanais débarque à Kenisu où on est arrivé vers 6h pour aller chasser les éléphants. Il faut croire qu'ils ont aussi du bon temps et que les permis de chasse sont moins chers que pour les étrangers.