1925
30 avr.
journée et la température est plus supportable. On a encore un jour de papyrus devant soi. Écrit. Tous ceux qui en parlent, en parlent comme d'une plaie d'Égypte. Jusqu'à présent, je ne le trouve pas, mais [c'est?] à toute la traversée du Soudan, par le Nil. C'est épatant de la faire une fois et ça en vaut largement la peine, mais une 2ème fois serait moins agréable et je comprend mon manager grec, [Xaudopoulos?], qui en a plein le dos, après une année et 1/2 de ce métier, sans compter que les administrateurs anglais ne sont pas commodes pour les étrangers, les grecs en particulier. Il n'y a pas de retraite pour eux, si longtemps qu'ils restent au service du Gouvernement. [Quoi?], il n'y en a toujours que pour eux. Soir. Échecs jusqu'à 10h1/2. On éteint les lumières et les ventilateurs, à cette heure, pour reprendre si on fait une halte de nuit. Ce qui n'est pas le cas, cette nuit, car on est toujours dans les papyrus. [Couru?] plusieurs fois dans la nuit. Il y a des orages tout autour de nous, mais aucun ne crève sur nous. La température s'est [assez?] si rafraichie que je vais coucher dans ma cabine, au milieu de la nuit.
1925
1 mai
Plus ou moins couvert tout le jour. Baromètre 724. Frais le soir. Orage et forte [pluie?].
Levé à 6h pour courir aux W.C. Thé. Recouché jusqu'à 8h. Déjeuné mais sans appétit. Les 2 grecs mangent ma part. Échecs puis recouché en haut un moment, un coup de Soleil m'en chasse. Échecs. [Ginger bien?]. Un peu dormi jusqu'après le dîner. Échecs. Recouché et W.C. J'ai toujours une salle riclette. Il faudra bien qu'elle finisse avant Réjaf. Mon grec [Maryonnis?] s'apprête à descendre [en soir?]; je le bats tout le temps aux échecs. Je n'ai pas le courage de taper à la machine et je somnole entre les parties d'échecs et jusqu'au souper. Écrit. On est toujours dans les papyrus, mais on en sortira ce soir et on nous promet des éléphants pour demain. Écrit. Un bain me fait un peu de bien. Pas pris de quinine ce soir. Vers 8h, on arrive à Schamba, au bord d'un grand lac. Après le dîner, le grec Maryonnis nous quitte à charge de compliment. Écrit. Couché à 9h. L'air est très humide et couché dans ma cabine. Couru 2 fois pendant la nuit.