1925
21 avr.
qui ne s'attarde pas du reste avec nous. Bu encore le coup de l'étrier Weber et Mademoiselle Feyler retournent à terre à leur destin. Le capitaine fait déménager mes bagages dans une cabine plus spacieuse. Un médecin, ami de Wagner, aussi médecin entame la conversation. On charge toujours les barges qui flanque notre bateau principal à vastes roues à [aubes?] à l'arrière. En partant, il a devant lui une grande barge à voyageurs et une autre à gauche (2). Plus loin, on en rajoutera une 3ème à voyageurs (3) de 2ème et 3ème classe. J'ai [eu fin net?] de prendre les 1ères car le mélange des races eut été quasi insupportable; de chaque côté 2 barges remplies de charbon pour la traversée, jusqu'où on ne sait, car le bateau est aussi approvisionné de bois, ce qui laisse supposer que tout notre charbon n'y passera pas et qu'une partie est pour un autre but. {dessin explicatif du bateau, à droite}. Sur la barge à charbon de gauche, 2 chassîs d'autos et une [--regner?] en tôle ondulée pour les indigènes. On appareille et on démarre à 11h1/2. On sort du Nil bleu par une série d'avants et d'arrière, comme une auto sur une route trop étroite pour un mauvais contour. A peine entrés dans le Nil blanc, on amasse les 2 nouvelles barges (3 et 5) puis on va s'[amarer?] à la rive. Il y a une opération à faire à la machinerie. J'essaye d'y aller voir, mais le capitaine qui est mécanicien me fait comprendre que c'est l'heur du déjeuner (1h). Je ne mange rien et commande mon repas pour ce soir. Le maître d'hôtel me donne le reste de glace qu'il y a sur le bateau, car il n 'y en aura plus jusque dans l'Uganda. Ce n'est qu'à 2h1/2 que la réparation est faîte et on repart semble-t-il définivitement. Il y a heureusement sur le bateau des courants d'air, entre les groupes de cabines, mais on sent tout de suite quand on passe devant une tranche de désert. La rive droite est bien cultivée jusqu'à la hauteur où l'eau peut atteindre et c'est plantureux. La rive droite est plus sablonneuse, avec beaucoup d'oiseaux aquatiques, pélicans blancs, avec bout des ailes et queues grises et noires, oies sauvages, grues cendrées, puis d'immenses troupeaux de chèvres, moutons, ânes mélangés. La rive gauche du fleuve est plus désert que la droite, mais c'est elle qui a le plus d'oiseaux: [exès?] d'Égypte, ibis [aigrettes?], pélicans, canards, carcelles, grues cendrées. Les oies qui se