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1925 15 avr.
le bateau à quai. On embarque les bagages y compris la grosse malle. Petits ennuis à cause des billets. Mademoiselle Feyler finit par arranger la chose. Mon billet portait le nom de Madeleine avec le mien. On va en Ière classe. A peine installés, les [lecheron?] qui ont fait une vaste tournée en bateau pendant la nuit et toute la journée arrivent juste à temps pour aussi s'embarquer et trouvent moyen de se fourrer en IIème classe sans autre. Ils seront toujours en Ière et mangeront avec nous. On part à 6h. Notre bateau est flanqué d'un second [puis?] IIIè et IV classes et les marchandises. On passe près des temples de Philae. Le Kiosque a de l'eau jusqu'au chapitaux. On voit le barrage de loin. La nuit arrive vite. C'est un pilote indigène qui conduit le bateau. On ne voit pas le capitaine et on ne sait qui commande ici. On s'arrange avec les nègres pour la nourriture. Le tarif serait de 80 piastres pour tous les repas, mais on peut manger à la carte et je commence par ne rien prendre ce soir que du liquide et je m'en trouve bien. Nous sommes 5 médecins à bord, dont un anglais le capitaine J.J. Magner, du corps médical de l'armée, avec qui on fera bonne connaissance demain. Il va dans le [Bakr El-Gazal?] et nous ferons route ensemble jusqu'au lac NO. A la nuit, je sors mon [Sehlafsac?] et essaye de dormir sur le pont. J'y réussis, mais je suis encore mieux dans ma cabine dont le ventilateur finit par marcher. Relevé pendant la nuit pour voir la 1/2 [croix?] du Sud. L'autre est dans le sable de l'air. Il finit par faire un peu frais, mais rien de trop.
1925 16 avr.
Encore plus beau et frais le matin. Travaux domestiques. Levés à 6h pour le lever du Soleil. On longe toujours le désert, mais les rives sont assez verdoyantes. Le barrage du Nil a fait monter l'eau si haut qu'elle a submergé tous les villages qui ont dû être reconstruits plus haut et tous les champs [jauchés?] et ont disparu.