1919
30 oct.
finit par nous accorder: il n'y a rien de tel que de montrer les dents ! Soir. Lu sur mon lit de camp et endormi jusqu'à minuit. FIni par descendre dans la cabine et bien dormi toute la nuit.
1919
31 oct.
Pluie et couvert tout le jour. Baromètre 769 toujours !
Travaux domestiques. Levé à 8h1/4. Rasé. Déjeuné copieux. Amené ma machine à écrire au salon de 1re classe, ainsi que mon grand atlas qui a tout de suite une [requise? reprise?] phénoménale. Commencé le brouillon de mon rapport sur l'activité de la mission à Péking et à Tientsin. - Vu au loin une baleine, et croisé un gros cargo anglais. Mon rapport avance facilement et les idées ne manquent pas; il n'y aura plus qu'à les classer. Diné cette fois à côté de Madame Waser, et c'est un garçon français qui nous sert. Pourvu que ça dure. Après-midi. Continué mon rapport et bien avancé. Fait la connaissance d'un Belge, Fernand Van Mens qui a traversé la Sibérie, a travaillé en Chine et a fini par trouver une place pour lui et son fils, sur notre bateau, après avoir attendu 20 jours à Shanghaï, ce qu'il trouve être très peu ! Le père qui couche dans ma cabine le P. Henri Vielle o.f.m. a fait 18 ans de Chine, à Tsingchofu et ailleurs et paraît assez sympathique, quoique jésuite. Il était en dernier lieu commissaire Provincial du Shautong or (?). Il y a très peu de personnes qui parlent français à bord, à part 3 autres pères et une famille qui vit à part, du - les 1ers jours. Je m'occupe un peu de Madame Waser et de son gos qui est encore un des mieux élevés, parmi la trentaine qu'il y a à bord et qui sont bien un peu encombrants. - C'est effrayant la carotte qui se fait sur les places de bateau pour l'Europe. Des voyageurs de IIme classe paient plus que nous, on ne sait pourquoi. Pour le moment, je ne dis rien et me borne à constater. Il y a quelques joueurs d'échecs dont je suis les parties. Ils ne paraissent pas forts, à 1re vue, du moins. Terminé mon rapport, du moins