1919
31 oct.
le brouillon. Soir. Trouvé un joueur d'échecs qui doit être Hollandais et qui joue assez bien. Joué jusqu'à 10h. Lu - au lit et vite endormi.
1919
1 nov.
1 Un peu + beaux, mais pluie à l'horizon. Baromètre 767.
Travaux domestiques. Levé à 7h. Balladé jusqu'à 8h et commencé à écrire à la machine (qui me fait très plaisir, bien que les caractères ne se marquent pas parfaitement, à réviser) la fin de mon séjour en Sibérie. Tapé à la machine presque tout le matin. Un peu causé avec les Pères français. Été voir le loch. {Dessin à gauche}. Le bateau ne fait guère plus de 11 noeuds, mais à midi, on nous annonce que nous sommes en face d'Amoÿ, c'est-à-dire par le travers du milieu de Formose qu'on n'aperçoit pas, à cause des nuages, malgré ses montagnes de 4000 mètres. Vu des taches au Soleil que je fais voir aux Pères à leur grand ébahissement. - Notre navire vient de Londres, par Panama-Nouvelle-Zélande, Sydney, Vancouver, Shanghaï, avec des militaires qu'amène et en reprend d'autres. Un garçon qui parle des tas de langues, né en Italie, a failli être enrolé en Angleterre et ne s'épaterait pas de l'être une fois en Allemagne. - Il y a un Russe à notre table qui ne parle qu'allemand et n'ose s'en servir ici ! On se gêne pas pour si peu. Mauvais dîner, comme on n'en a que sur les P et O, mais enfin notre navire avance et c'est l'essentiel. Le gosse Waser n'a pas faim et rejette dans l'après-midi. La mère se dit contente de me sentir à bord ! Après-midi. Continué mon récit de stage en Sibérie. Un peu dormi et sauté le thé. Continué d'écrire et regardé mon atlas que tout le monde consulte. Écrit jusqu'au diner. Soir. Échecs avec mon Hollandais, toujours gagné, quoique il ne joue pas mal, mais très lentement. - Quelques étoiles au ciel. Écrit. Dormi un moment sur le pont jusqu'à 11h. Il fait + frais dans la cabine. Assez bien dormi.