1919
18 sept.
Arrivés à 1h à Pestchani (Presqu'île de sable) où habitent les 2 frères Conrad. Simon et Charles (Notre remorqueur s'appelle [Frencon?] "Sokol"). Cures de ciment pour la préparation de la pêche, glacière, dans la terre et sous les arbres. Monsieur Simon Conrad nous attend avec son fils sur la grève. C'est un grand chasseur, de chamois, cerfs et oiseaux qui fourmillent aux passages. On voit qu'il sn'ont pas souvent la visite de Suisses et sont des + aimables. Été photographier des cerfs et daims en masse, très apprivoisés. Dîné à 2h. Très bon et 1re qualité, produits frais de leur fond. Leur domaine comprend une presqu'île reliée par une mince bande de terrain et grande comme le canton de Zoug. Après-midi. Été chercher une plante de [Gîn-Gîm?] qui est parfaite, à 5 feuilles et racine lunaire complète. Photographié encore des cornes de [Pauhon?] qui vont partir pour Vladivostok et rembarqué à 4 1/2. Le bateau allait partir sans nous ! On nous accompagne sur la plage et adieux aux Robïnsons Suisses ! La mer est un peu + agitée, mais ça va encore. Oublié mon manteau chez les Conrad avec des diatomées du fond de la baie. Arrivés au port des voiliers, près des bains. Pris congé de nos hôtes, y compris Monsieur [Mimet?] qui nous a accompagnés chez les Conrad. Rentré à la maison à 7h. Pas soupé. Fait le rapport des visites de camp de Nikolsk et écrit. Montandon et Steiner rentrent vers 9h. Continué mes malles jusqu'à 10h1/2. Thé et Vermonth. Lu - au lit à 11h.
1919
19 sept.
Brouillard puis très beau. Chaud. Baromètre 765.
Travaux domestiques. Levé à 8h. Déjeuné thé, pain et beurre, chez mes juifs. Été en ville avec Montandon. Passé au bureau finir mes malles, puis été chez Monsieur Bryner lui dire au revoir. Retourné au bureau. Eig a ouvert une lettre de dénonciation anonyme comme quoi on aurait fait de la contrebande, dans le wagon d'Irkousk et l'a refermée. Eig se croit obligé d'écrire une lettre juste polie à Montandon, pour lui demander compte des 100.000 francs reçus pour les [Turesv?]. Été dîner avec Steiner. Après-midi. Retourné dans notre chambre, après avoir été au télégraphe, porter 1 longue dépêche pour le Japon. Eig et St viennent aussi, et 1 moment le peintre Heya qui voulait faire la tête de Montandon, mais qui n'a pas le temps. Explication orageuse entre Eig et Montandon, au sujet de la lettre ci-dessus. Été au bureau, puis au port, assister au départ de Mortensen