1919
27 juil.
par le train poste de Mandchourie qui marche pour la dernière fois, avant la grève. Plus de trains pour Harbin ! Dépassé la station du 19e Verste et été jusqu'à [Occausk?]. Revenu à pied (1/2 d'h) et trouvé Mademoiselle Eberhard qui m'attendait toujours. Été un moment au bord de la mer, puis monté chez ses patrons, des Juifs russes, assez riches, commerçants à Vladivostock, qui a recueilli des parents d'Odessa. Ils habitent le 1er étage d'une jolie maison de campagne (Datsch) dans la forêt, et tout près de la mer. Ils sont une quinzaine à table. Fait le prix de 200 Yen pour un mois, tout compris. Je me décide à passer un mois d'attente ici. Dîner plantureux. Après-midi. Dormi en hamac, puis été faire une visite à une nièce du Docteur Rogivue qui a épousé un ingénieur russe qui se saoûle ! On voisinera. Rentrés pour 5h. Mademoiselle Eberhard a appris une comédie aux gosses à qui elle apprend le français. Plus de 20 personnes prennent le thé, si copieux que je n'ai + faims pour le repas du soir que je saute à pieds joints. Attrappé une luciole. Écrit. Soir. Causé encore un moment et couché à 10h. Une cousine déclame, 1 cousin joue du piano.
1919
28 juil.
Brumeux, puis très beau. Chaud. Baromètre 762.
Travaux domestiques. Levé à 9 1/2. Thé: pain, beurre, fromage. Lu au jardin, dans le hamac. Commencé Napoléon intime. Pas bougé du jardin de tout le jour. Beaux oiseaux jaunes, genre Pivert. Après-midi. Cassé une croûte vers 2h. Le mari ne rentre qu'à 4h. Il fait horriblement chaud à Vladivostock, et il y a le typhus ! Redîné à 5h. Drôles de mets. [Hwak?] comme de l'eau de jus; bonnes liqueurs, concombres au sel, abricotine comme de la pommade ! Soir. Lu puis été faire seul un tour au bord de la mer et ramasse des coquillages pour les enfants. Rentré à la nuit. Thé. Écrit. Encore 1 moment dehors, puis couché à 10h. (Ces juifs s'appellent Weinermann).
1919
29 juil.
Couvert et vent. Baromètre 757. Soir. Beau.
Travaux domestiques. Levé à 5 1/2. Déjeuné. Train pour Vladivostock avec Mademoiselle Eberhard. On trouve des places assises. Arrivés à 8 1/2, sans retard. Été au bureau puis avec Mademoiselle Eber-