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1919 11 juil.
est vrai qu'il est là depuis + longtemps. Montandon a toujours de la peine de sortir son argent ! qu'il doit en fin de compte toujours lâcher ! On reste jusqu'à 3h1/4 à entendre les plaintes des prisonniers, en bonne partie justifiées. Les Russes ne valent pas mieux que les autres, et on profité et abusé des prisonniers comme de toute autre chose en Russie ! On retourne à la Chancellerie, puis on va enfin vers 4h à l'hôtel, casser une croûte. On annonce que le train arrive. On se précipite à la gare qui est à 1/2 d'heure de là, par une vraie route russe, cabots, poussière, mouches, cocher puant et bigarré (rouge et vert foncé). Il n'y pas de places disponibles dans le 1/2 vagon de 1re classe, aussi sale, crasseux et démantibulé que ceux que j'ai vus jusqu'à présent en Russie. Il fait horriblement chaud jusqu'au coucher du Soleil qui est merveilleux, au moment où on arrive au bord de la mer. ([Amer busen?]). Nombreuses cabines de bains, jolies filles, dans les gares, beaucoup de militaires, trains blindés, canon sur plateforme à l'arrivée du train. Longs arrêts dans les gares et cependant on arrive à temps et sans retard à Vladivostock à 10 1/2. On attrappe le seul isvotschik qu'il y ait à la gare. On passe au bureau danois puis on rentre à l'hôpital à 11h. Débarbouillé et thé et biscuits. Couché à minuit. Il y a du changement: une partie des Américains sont partis pour Omsk où il y a des épidémies civiles et militaires et de l'anarchie.
1919 12 juil.
Couvert et 1 peu de pluie le matin. Travaux domestiques. Levé à 6 1/4. Rasé et douche. Déjeuné. Été avec l'omnibus en ville. Tous les magasins sont fermés. Passé au bureau et continué d'écrire à Madeleine, puis sorti avec Montandon. Passé à l'amirauté anglaise. Eu quelques promesses. On y retournera lundi. Après-midi. Diné à la Corne d'Or. Après-midi. Bureau jusqu'à 4h. On va ensuite au Consulat anglais, qui est fermé pour cause de fête (affiche imprimée, ça doit être fréquent) et au