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1919 10 juil.
sur des bateaux pour l'Europe. D'autres font de la peinture. Botho Koefer, à qui Montandon a acheté un tableau et Mortensen un coffret dont le couvercle est une jolie peinture du marché de Nikolsk-Ussuri, avec l'Eglise et les montagnes. Assez bien. Causé avec un musicien Hongrois qui parle assez bien le français et avec 1 Fischer qui a appris le japonais, le [tshèque?], le Russe et le français pendant sa captivité et qui fait l'interprête chez les Japonais. On leur offre quelques bouteilles de bière. Un allemand donne des leçons en ville. La musique donne tous les soirs des concerts au Grand Hôtel jusqu'à 11h et couche à la caserne. Causé avec eux jusqu'à 10 1/2. Le garçon finit par faire les lits, et y mettre des draps, ce qu'il n'aurait pas fait si on n'avait pas réclamé. Quelques officiers russes dinent à l'hôtel. Dîné avec Mortensen. Soir. Causé avec ces quelques prisonniers privilégiés. Écrit et lu - au lit à 11-1/4.
1919 11 juil.
Beau. Chaud. Baromètre 763. Travaux domestiques. Levé à 8-1/4. Service primitif. W.C. infects. On va déjeuner en ville puis on prend 1 isvotschy et 1 telega pour la gare, chercher nos gros colis qui serviront à faire des vêtements à quelques centaines de prisonniers. On va ensuite à la Chancellerie militaire où on voit le Colonel Lukiauff et son traducteur Popoff et où Montandon expose qu'il est chargé maintenant du rapatriement, ce qui fait faire un [nez?] au colo qui a tout l'air de bénéficier largement de sa charge de garde-chiourme. On va ensuite voir le camp de prisonniers autrichiens de Nikolsk-Ussuri, l'hôpital et celui des officiers. Il y en a bon nombre qui travaillent comme terrassiers, pour améliorer leur subsistance. On cause avec 1 colonel autrichien Neumann [xxx] [et Kara-off?], et son adjudant, puis on déballe notre marchandise, toile et colis du Japon. On donne à l'infirmerie, une grosse caisse de médicaments du Japon, mais d'origine Européenne. Monsieur Mortensen fait beaucoup + de travail que nous; il