Après Kobé, on transforme notre W. lit en couchettes. Fumé sur le balcon de l'Obs. Car. Lucioles. Rizières puantes, au voisinage des villes, arrosées qu'elles sont avec le purin des dites villes. Couché à 9 1/2 et vite endormi, malgré les couchettes qui sont à la taille des Japonais !

Couvert et 1 peu de pluie. Beau en mer. Travaux domestiques. Levé à 6h. Rasé. Déjeuné au W.R. Contrée des + plantureuse. On ne voit que du vert. Jolies montagnes, boisées jusqu'en haut. On longe le bord de la mer, beaucoup de bateaux. Pluie dans la baie de Shimonoseki. Cadre des rizières, beaucoup de femmes, dans les rizières et dans les jardins, beaucoup d'enfants. Population de 70.000.000 qui s'accroît de 10% par an. Arrivé par un temps couvert à Shimonoseki à 9h35. - Les bagages vont automatiquement à bord. Défense de photographier. Partis exactement à 10h1/2. Magnifique baie, beaucoup d'îles et de bateaux à voiles cerrées. Beaucoup de vapeurs, japonais pour la + part. On est en pleine mer vers midi. Diné à bord à midi 1/2. Après-midi. Thé. Fumé. Écrit et comptes. Le bateau s'appelle "Iki Marn" petit, mais la mer est bonne, beaucoup de pêcheurs, et canots moteurs. Je suis le seul Européen en 1re classe. Après le thé, on passe devant les iles de Tschushima, (bataille russo-japonaise) qu'on voit assez bien. Écrit une lettre de 4 pages à Madeleine. Soir. Fini ma lettre une heure avant d'arriver. Je raconte nos démélés avec Montandon et son attitude. Nombreux phares de Fusan. On y arrive à 9h20 avec 20 minutes d'avance, grâce à une bonne traversée. - Port neuf, large et pratique pour les voyageurs. Un officier japonais m'attrappe et me questionne beaucoup. - Embêtement du Canton de Vaud dont le chef lieu n'a pas le id nom que le Canton. Mon Japonais croît que ce sont 2 pays différents. Une occasion de + de chiner les Vaudois et les Valaisans. - Il doit avoir des intérêts à l'Hôtel de la gare, car il ne me lâche que quand j'y ai pris une bouteille de bière, W. L. à 11, avec un Japonais qui parle 1 peu l'anglais, vite endormi. Lit supérieur que je démonte en me levant.