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1918 31 juil.
campagne pour trouver du beurre. D'abord personne n'en a, mais en insistant, on en trouve partout. Été à Lauvouisset avec les gosses. Ramasser des diatmoées. En redescendant, vu, à la juemlle le lieutenant Sacri, sa femme et son gos Robert au fond de la plaine. Rentré commander le diner, puis à la rencontre des Sacri, jusqu'au monument Barthélémy. Bon dîner, grâce à nos provisions. Soir. On prépare les sacs pour demain. Couchés à 9h, mais mal dormi, sauf les enfants qui sont dans leur élément, et d'une élastricité extraordinaire, à réparer les pertes et la fatigue.
1918 1 août
Très beau. Soir. Ca se couvre. Travaux domestiques. Levé à 5h. Déjeuné. Partis à 5h pour la Haute Cime de la Dent du Midi avec les gosses, Perrier et le lieutenant Sacri. Été par le fond de la plaine, la Tour et le Darrey et montés en 2h au Col de Chresaufe. On remplit les gourdes, puis on attaque la Haute Cime, gentiment, lentement, mais à bonne allure normale. Arrivés à 9h1/2 au Col des Paresseux où on reste 1/2 heure et à 11-1/4 au sommet où on reste jusqu'à midi. Vue magnifie et absolument complète, sans un nuage au ciel. Photo. Un peu dormi. Rien magné que 3 pruneaux, durant toute la course, et un rond de saucisse crue de Monsieur Sacri. Redescendus à midi, assez facilement, totu en tenant Marianne par la main. Ginette par contre s'en tire très bien toute seule. On essaye, sous le Col des Paresseux, de chercher un couloir à glissades, mais on ne peut pas la trouver depuis en haut, on le manque et on revient par le Darrey, interminable pierrier. On ne retrouve un peu de gazon qu'à Plan Chatex. Quelques haltes. J'ai de la fièvre. Arrivés à 3h chez Delez. Couché illico jusqu'à 7h. Les gamines, à peine rechangées, repartent dans la plaine. Veinardes ! A 7h, rhabillé et diné en bas. Les Rychner de Neuchâtel sont arrivés et on cause avec eux jusqu'à 9h. Couché à 9h. 38°. Soir. 37°2. Les Sacri sont repartis à 5h.