une dizaine pour la bonne façon. Je commence à être sérieusement grippé et j'ai hâte d'en finir. Rentrés à l'hôtel à 5h. Couché illico et grog. Vite endormi. Réveillé par des sirènes du port; grand brouillard. Le portier de l'hôtel, un [vésin?] de [Bons-Saint-Didier?] (Savoie) me procure le journal de Genève et la Tribune.

Toujours couvert et brumeux, mais pas de pluie. Levé à 8h. Déjeuné au chocolat sucré, le seul liquide sucré qu'on ait ici; tout le reste est à la saccharine. En auto au camp de Dieppe où on finit d'examiner une quarantaine de bien portants. Fini vers 11h. Rentrés à l'hôtel. - On était allé voir en allant, à l'Hôtel Régina, 2 malades boches et le médecin de cet hôpital. - Tour de quai. Plusieurs bateaux de pêche sortent du port, à voile ou remorqués. Dîné à midi. Mauvais café sans sucre. Après-midi. Écrit et un peu dormi. Écrit. Réveillé à 3h par M. Montalti qui entend des hydravions dans l'air. On va les voir descendre à la mer ou dans le port de Dieppe, avec ou sans panne. On assiste aussi à l'entrée ou à la sortie de plusieurs bateaux. Il fait très frais, mais peu de pluie, et beaucoup de brumes. {Thé}. On va à la porte où Monsieur Montalti reçoit une lettre laconique de son fils, au front (cuirassier). On va faire des visites officielles, mais on ne trouve personne. On se ballade en ville, achète des journaux, on va se promener jusqu'au vieux château sur la falaise. Pas de vue. On revient par les bassins du port assister au déchargement de quelques navires, à la manoeuvre d'un drague qui fait beaucoup de fumée et peu d'ouvrage, semble-t-il. Tour de quai; signaux; la mer se calme. Rentrés à 7 1/2. Dîné et causé jusqu'à 9h. Écrit et lu les journaux suisses - au lit. à 9 1/4.

Plus ou moins beau. Soir. Beau. Travaux domestiques. Levé à 6 1/2. Rasé. Bouché mes malles. Déjeuné. Une auto vient nous chercher du Havre et est partie à 5 1/2. Elle arrive à 8 1/4. On amarre les bagages sur le toit de l'auto et départ à 8 3/4 pour le Havre, à travers la campagne normande.