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1894 30 déc.
Sale temps toute la journée. Vent, bise, neige, brouillard, froid. Baromètre encore plus bas en rapport avec le temps. Levé à 6h. Déjeuné et fait les sacs à 8h40 partis pour la Hintere Sandalp à 9h-40 en y arrive et on laisse une parties des provisions dans le chalet. Fait du thé pour un godillot puis à 11h25 part par la cabane Fridolin. Monter pénible dans la neige qu'un petit bout d'avalanche où la neige est un peu meilleure puis de nouveau mauvaise neige et là de plus en plus jusqu'au pont sur le Biefertenbach où l'on passe sur la rive gauche. Pour faire le bout de plat jusqu'au commencement de la monté de de Mären blanken il nous fallut plus de 2 1/2h ce qu'on fait en temps ordinaire en 1/2 heure à 20 minutes. Coupé le dernier petit sapin pour faire un arbre de Noël à la cabane, commencé la partie la plus pénibles de la course. Monté d'un couloir qui a l'aire de commencer assez bien mais dont la neige devient de plus en plus mauvaise et plus molle et plus profonde à mesure qu'on monte et que le couloir devient raide. On chercher à gagner le chemin ordinaire à travers des vernes mais on n'y parvient qu'au dernier bout et encore on ne le prend pas par crainte d'accident. On reste à droite du dit chemin et on va jusqu'au pied de l'Ochsenstock pour tirer ensuite à gauche de la direction de la cabane qu'on ne peut voir à cause du brouillard et de la neige à force de marcher (cela de nuit depuis 5h). On arrive à un endroit où on suppose d'après la carte et le souvenir personnels, être l'emplacement de la cabane. Mais le brouillard est si intense qu'on y voit rien. On chercher à gagner le chemin ordinaire à travers des vernes mais on n'y parvient qu'au dernier bout et encore on ne le prend pas par crainte d'accident. On reste à droite du dit chemin et on va jusqu'au pied de l'Ochsenstock pour tirer ensuite à gauche de la direction de la cabane qu'on ne peut voir à cause du brouillard et de la neige à force de marcher (cela de nuit depuis 5h). On arrive à un endroit où on suppose d'après la carte et le souvenir personnels, être l'emplacement de la cabane. Mais le brouillard est si intense qu'on y voit rien. Hennequin file droit devant et va tomber dans des trous ! Je vire à gauche et un peu en bas et je tombe... juste sur la cabane à 10 heures précises. Enfin, c'était le moment !! Je vais à la recherche d'Hennequin que revient penaud, tirant son sac derrière lui et couvert de neige. A peine rentré, ils font du feu tandis que j'aide à Hélène à ôter ses souliers qui sont gelés à ses bas et ses bas à ses doigts de pieds. Après moultes peines, on revient à les ôter et trouve tous