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1908 13 juil.
bien reçu pour le propriétaire qui nous prête ses habits pendant que nous faisons sécher nos habits mouillés jusque dans le sac. Bon dîner ; causé un moment puis couchés, les 3 dans la même chambre. Bien vite endormi.
1908 14 juil.
Plus ou moins beau. Soir : un peu de pluie puis plus ou moins clair. Baromètre toujours bas. Travaux domestiques. Levé à 7h. Déjeuner. Balladé [baladé] autour de l'Hôtel et photos. Partis à 10h après que le propriétaire nous eut offert le coup de l'étrier sur le pas de la porte. On monte doucement à Blatten (photos) puis à Kühmatt, long arrêt ; curieuse chapelle. On monte encore un peu jusqu'à Gletscherstafel, où on s'arrête un peu après l'hôtel en construction, et on établit notre popotte sous un mélèze, ce pâturage est infesté de sauterelles qui dévorent tout ce qu'on laisse traîner par terre. Fait la soupe puis été faire quelques photos ; la pluie nous chasse et nous allons demander l'hospitalité aux bergers de Gletscherstrasse. Il n'y a que des femmes et des enfants, là-haut ; les hommes font les fous dans le bas , on se met sur un rocher et on assiste aux combats de vaches et de chèvres. Frotte-fesse communal, autour de la chapelle. Chasse des chèvres autour de la dite chapelle. Les femmes et soigner le bétail. Curieux [léchet?], moulu et pilé dans un pilon de bois , comme la farine ou le café en Orient ; chardons pour les cochons. On se chauffe au coin du feu. En attenant que le lait cuise. Dîné dans la chambre, puis été nous coucher sur une galerie plus ou moins fermée et pleine de foin ; on y a juste la place, en se mettant en travers. Couché à 10h. Vite endormi et bien dormi.
1908 15 juil.
Couvert. Neige, pluie. Plus ou moins sale temps. Travaux domestiques. Levé à 4h. Resté au chaud, changé mes plaques sous les couvertures du lit, fait les sacs et partis à 5h pour le Beichpass. Passés par le bas du glacier et les moraines où on perd un peu de temps. Longue montée monotone jusqu'au glacier puis on s'élève régulièrement en zig-zag jusqu'au 2/3 du glacier. Le brouillard s'épaissit toujours plus, et la neige augmente d'épaisseur, tout en restant passablement en farine. On finit par arriver au-dessus du col, juste au bon endroit vers 10h. Bu un coup puis on commence à redescendre