1905
5 nov.
un tour aux Indes et dont on pouvait voir partout les préparatifs de réceptions. Il y a deux cuirassés et deux croiseurs qui saluent et répondent au notre. Photo. Après-midi : toujours, lui changé mes livres. Lu ,un peu dormi, c'est toujours la idem chose. Soir : couché sur le pont et assez bien dormi.
1905
6 nov.
Beau.
Travaux domestiques. Levé à 6h. Déjeuner. Lu. On commence à voir la côte d'Arabie, du côté du Djebel Tschoura. Il y a du vent, mais il va du idem côté que nous, de sorte que la chaleur augmente. Lu. Ecrit. On ne perd plus la côté de vue. Toujours la même vie monotone, augmentée encore du fait que la plupart des passagers font des coteries et s'inquiètent assez peu de leurs voisins. Seul un missionnaire, catholique, je crois, de Bombay est un plus liant mais n'a pas l'air d'avoir inventé la poudre ; il remplace cela par de la bonté et ça vaut mieux. C'est le seul avec lequel j'ai un peu causé jusqu'à présent. Je me rattrappe [rattrape] d'ailleurs sur la lecture, dont je suis heureusement, abondamment fourni et la bibliothèque du bord fait le reste. Soir : lu, été voir les requins à la proue. Couché sur le pont et assez vite endormi.
1905
7 nov.
Idem.
Travaux domestiques. Levé à 4h. Réveillé par les préparatifs de débarquement. On est en vue d'Aden, et on a gagné 3-4 heures sur les provisions, il est vrai qu'on avait vent arrière, et la machine marchait plus vite. On jette l'ancre à 7h et à 8 1/2 le médecin vient à bord. On déjeune et ensuite je finis mes malles et après avoir obtenu le "pass" sanitaire, je descends à terre avec un Anglais et mes bagages avec l'intention d'aller au Sud de l'Afrique et de chercher à obtenir un passage à bon compte. Je vais chez l'agent du Lloyde austro-hongrois et chez celui du Lloyde allemand ; cher ce dernier rien à faire, chez le premier l'argent qui a l'air à l'oeil, consent à me compter la différence de Bombay à Aden et à me le déduire de scrupules, apprenant qu'un agent de la direction, de passage à Aden, est justement dans la boîte va le consulter, et revient en disant qu'il n'y a rien de fait. J'abandonne alors l'idée d'aller voir