Les Archives

1905 12 sept.
les coolie partis 2h avant nous à mi-chemin de la descente et on en rattrappe la moitié au bas de la descente qui se termine par un pont de lianes (photo de Boeck). On rattrape Righi qui s'est un peu fourvoyé avant d'arriver en bas. On casse une croûte, il est 11h puis on repart. Le chemin remonte comme il est descenu assez longtemps puis devient de plus ou moins horizontal, plutôt moins que plus, car en fait il ne fait jamais 100m à plat, au contraire il monte et descend très rapido et souvent très tant en très bas, mais cette marche pénible est compensée par la magnificience de la forêt. Mais vers 4h, on n'est pas encore arrivé à l'Aape et Reymond que je suis, me fourvoiye encore d'1/2h.En remontant péniblement un petit sentier mal marqué, plein d'orties et de sangsues, je retrouve Righi et 5 minutes après Nanga qui a trouvé une grosse caserne où la plupart coolies peuvent se loger, quelques uns font bande à part et défrichent un coin de forêt pour y planter leur tente ; on trouve moyen de placer les 2 tentes côté à côte sur une petite esplanade, mais le plan y est mesuré juste et on ferait de beaux saut s si on s'écartait trop ; il n'y a qu'à voir la peine que prennent les indigènes à criculer autour de nous. En arrivant, on boit chacun 1/2 bouteille et Righi pour du Keller sous prétexte qu'il est plus cher ! Notre Mauler est quand id meilleur et fait rudement plaisir quand on a chaud surtout. On est à l'abri du grand rocher, mais il a des gouttières qui finissent à la longue par transpercer la tente. On en prend son parti et après dîner on fait une manille comme si de rien n'était jusqu'à 9 1/2. Lu - au lit ; mais la bougie éteint bientôt.
1905 13 sept.
Pluie depuis 9h. Plus ou moins beau et chaud. Après-midi : soir, pluie et orage, éclaire. Travaux domestiques. Levé à 7h. Déjeuner changé des plaques. Partis à 9-1/4. Jolies cascades et chemin des plus pittoresques, montant et descendant