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1905 13 sept.
mais pas trop, suivant les rochers les torrents, photographiques aspects de cettes forêt du Sikhim les cascades et quelques plantes. A la longue cependant les grands couverts de verdure où suinte l'humidité où on ne voit pas le ciel, finit par oppresser, aussi c'est une sorte de soulagement lorsqu'à midi, on en sort pour arriver à Yoksun, sur un éperon cultivé, plante maïs, de chanvre etc. On arrive à un chalet où Nanga, qui nous précède nous fait servir du Nawa d'orge auquel en s'habitue bientôt ; on casse une croûte (photo) puis on fait encore un km pour arriver à l'étape dans un site pittoresque où des lamas nous souhaitent la bienvenue. Je commence par me couper la barbe et les cheveux à la grande joie de mes camarades puis vais me décrasser à la rivière. Monsieur Righi et Reymond vont faire une visite au groupe de Yoksun, situé sur une colline à 1/2h d'ici, et assistent aux cérémonies du culte.Tondu fait dire une messe pour son père, et Righi et Reymond boivent du neuda [newa?] des lamas. Ils rentrent de sécher mes affaires ; vu beaucoup de malades. Ecrit. Soir : échecs avec Righi puis fini d'écrire. Changé des plaques. Lu - au lit et assez vite endormi, malgré l'innondation.
1905 14 sept.
Sale temps complet, brouillard. Travaux domestiques. Levé à 6 1/2. Les coolies ont de la peine à arriver et surtout à partir. Tout le monde est rassemblé ; on photographie les femmes qui ne sont pas sauvages, au contraire elles sont déjà venues rôder autour de la tente hier soir et s'encoublent dans les ficelles. On donne une montre au Kazi du village ; il a conduit Reymond et Righi au groupe, hier, et nous a fait cadeau de lard et d'un coq. On déjeune copieusement et fort à 9h-1/4. On se fait monter le chemin et on descend pour traverser le Rattony sur un pont de bambous ; longue descente et vaste suée : la pluie commence déjà à 9 1/2 et n'arrête pas de toute la journée ; mon boy a perdu mon parapluie. On fait une très petite ;