Les Archives

1905 8 juil.
Très beau et chaud. Travaux domestiques. Levé à 4h. Chassé par les laveurs du pont. Bain ; recouché jusqu'à 6h. Commencé une première lettre pour la Gazette. Lu. Sommeille souvent à cause de la chaleur. Après-midi : lu. Joué aux cartes, perdu. Lu. On est en face de la Crête dot on voit les feux une bonne partie de la nuit. Causé et fumé. Fait la liste des personnes à qui envoyer la Gazette. Lu. Couché à 11h sur le pont.
1905 9 juil.
Idem. Travaux domestiques. Levé à 4. Beau lever de soleil ; on voit deux îles, les ? ? Puis on est en pleine mer. Ecrit. On ne voit plus la terre de la journée. Un peu dormi. Après-midi : échecs avec Monsieur Petit et sa fille puis manille avec Charles Adèle. MM Bardest et jusqu'à 6h. Soir : magnifique coucher de soleil, rayon vert etc. Causé jusqu'à 10h avec Raymond et Pache. Couché sur le pont. 14 avions (les Reichenfels) nous suit [suivent] et le Prinz Ethel Friedrich nous ratrappe [rattrape]. On vois ses feux toute la nuit puis le phare de Damiette vers 2h. Ecrit à maman et à Wasserfallen.
1905 10 juil.
Très beau. Chaud. Travaux domestiques. Levé à 4h. On est en vue de Port Saïd ; on entre dans le Canal à 7h. Déjeuner. Descendu à bord à 8 1/4. Fait quelques commissions. Thé. Lloyd. Dépêche, Reymond et Pache vont tout voir et reviennent peut édifiés. Timbres du Japon et de Port Saïd. Rentré à bord à 11h. On [dirige?] encore jusqu'à 1h. On entre dans le canal à 1 1/2. On suit le bataillon allemand et on s'extasie sur les bords du canal, mais il y a beaucoup moins de gibier à plume qu'avant ; jolies scènes d'arabes, chameau, gourbis etc.etc. On abrège la fin du dîner pour voir le coucher du soleil. Toujours grandiose à la chute du jour. On entre dans le lac. (Bahr Al Trindal ≠ lac de crocodiles) puis on prend ses quartiers pour la nuit.
1905 11 juil.
Idem. Travaux domestiques. Levé à 3h , plus ou moins en sursaut parce qu'on est déjà à Suez, beaucoup plus tôt qu'on ne s'y attendait. Je saute sur mes jambes pour chercher mes jumelles et mon panama ! Disparus. Sale frousse ; je vais voir le capitaine qui a plus ou moins l'air de s'en désintéresser ; je commence à croire que ces objets m'ont été volés par les matelots des petits bateaux de la compagnie du Canal (C.S.) qui sont montés à bord avec le projecteur.