1905
13 août
pas bien de rester à cet endroit, malgré l'abri précaire que le Dack-Bungalow ruiné et un mais on indigène peut offrir à nos hommes.On se décide quand idem à poursuivre encore quelques miles : il est midi et nous avons mis près de 6h à faire les 6 miles de Falooh à Chabanjan, par une route encore relativement bonne quoique montant et descendant toujours et finissant par un mauvais sentier avant d'arriver ; vaste Diot où on enfonce jusqu'au genou si on ne fait pas attention ; les coolies s'en fichent et nous finissons par en faire autant. On embauche deux jeunes gens qui portent pendant quelques minutes les dîners de saton, mais en ont vite assez, et Nagades répartit en en gardant encore un pour lui ; on monte maintenant par un sentier très rapide, transformé en souvent se faufilant à travers les Rhododendrons arborescents souvent très grands et nous inondent à la moindre secousse. A force de monter et de descendre des crêtes en faisant plus de traversées qu'en une année dans les Alpes, et à force d'avoir flemmé derrières les derniers coolies, traînards, fini par arriver à un assez joli emplacement de camp où on dresse les tentes pour la première fois. Photo. Thé. J'ai mal à la tête et aux pieds.Vu quelques malades puis enfermé dans ma tente pour n'en plus sortir plus ou moins confortable grâce à Crowley qui en parfait égoîste, prend le plus et la meilleure place. Vers 8h, sont arrivés deux tentes de Darjeeling et quelques lettres où on apprend qu'il y a beaucoup plu. Trois lettres pour les Cachemiriens. Rien pour nous, naturellement le courrier d'Europe n'étant pas encore arrivé cette semaine {12.4}. Echecs avec Crowley et Righi.
1905
14 août
Toujours sale temps mais un peu moins.
Travaux domestiques. Levé à 4 1/2. Déjeuner, plus ou moins bien. Partis à 6 1/2 toujours en suivant des crêtes, sauf un moment où on arrive vers un belle grotte où Crowley et les autres nous ont attendu. Echecs avec Righi, une perdue. Photo. Comme en est à l'arrière-garde on a souvent 1/4 d'heure à attendre que les coolies soient repartis ; on en profit à chaque halte à faire des partis d'échecs, puisqu'on ne peut pas photographier, le brouillard nous masquant tout. Vers midi, on a un bon coup de soleil, le premier du voyage