1903
18 sept.
Marshall et une ami de Mady de St-Sulpice. A 4h, écrit, on reçoit un premier cent de faire part qu'on a envoyé à Couvet ; on trouve moyen d'envoyer quelques enveloppes vides et d'autres non affranchies que par bonheur et grâce à la curiosité des gens de la poste qui ayant ouvert quelques faire-part se sont aperçus de la chose, nous font éviter une gaffe. Soir : nous allons Mady et moi faire une visite à Madame Berger (où on retrouve les Marshall). Gentille personne, très sympathique qui se fait fête déjà d'être de notre noce. Rentrés à 8h1/2. On attend en vain le reste des faire-part qui ne vient pas. Causé tranquillement jusqu'à 10h. Reçu un télégramme de Bille pour un rendez-vous. Thérèse trouve moyen de le lire en coulisse et élabore déjà tout un plan pour le voir. Attend le retour de cousin Edouard qui est allé à Valentigny. Couché à 11h chez le cousin. (André Langer est venu un moment dans la journée).
1903
19 sept.
Beau. Bise. Baromètre un peu plus que variable. Soir : clair.
Travaux domestiques. Levé à 7h. Déjeuné. Madi à l'air plus reposée et plus tranquille et en même temps plus heureux. Thérèse est débordante de joie. Alex va cherche les faire- part à la poste et une bonne partie de la matinée est employé à remplir les enveloppes ; pendant qu'on les porte à la poste. Ma bien-aînée Madi vient spontanément à moi et me donne dans un baiser, l'assurance qu'elle veut bien être à moi, comme je veux être à elle. Bienheureux moment, plein de promesses pour l'avenir et qui se répéteront dorénavant souvent j'espère. Nous allons entre 11 et midi chez les Biolley. Après-midi : après le café nous sommes un moment seul et Madi chérie me donne de nouvelles preuves d'affection ; malheureusement nous devons interrompe nos entretiens si doux, où l'on ne se dit souvent pas grand chose mais où le coeur parle à lui seul suffisamment pour nous suffir. Descendu avec Thérèse à Neuchâtel elle est impatiente de voir arriver la ville. Nous descendons aux Terreaux. Passé chez Sandoz et pris rendez-vous avec lui pour ce voir. Passé chez Strauss voir si Bille est là ; personne, retrouvé Thérèse puis été jusqu'à la rue des épancheurs où au tournant on trouve Bille. Je laisse aller Thérèse de son côté et emène Bille faire quelques pas mais je le lâche bientôt, pensant qu'il va rejoindre Thérèse. Il n'en fut rien - appris-je plus tard et Thérèse, plus malheureuse que jamais reprit désespérée le chemin de la maison. Rencontré Perroset qui tombe des nues en apprenant la nouvelle. Bu une chope avec lui puis payé ma note de faire-part et pris le tram pour St-Blaise. Vu Me Clottu Trolliet à qui Perroset vient de conter l'affaire.