1903
16 sept.
Couvert. Bise. Après-midi : un peu de pluie. Soir : couvert et froid. Baromètre remonte.
Travaux domestiques. Levé à 6h1/2. Fait mon déjeuner, mis en ordre les chambres et tram pour Neuchâtel. Passé chez Bovel puis chez Gendre enfin chez Sandoz. Acheté du papier à lettre. Train pour Couvet ; voyagé avec Jean Jacottet et sa femme. Trouvé tout le monde à la maison ; Mady s'attendait un peu à me voir ainsi que cousine Cécile. Cousin Edouard doit descendre à Neuchâtel. On dîne un peu plus tard et tout en prenant la café on commence les adresses des faire-part. Les cousines font toutes les leurs mais je n'arrive qu'à en faire 1/4 dérouté souvent par les taquineries de Thérèse et elles eurent un peu fait de chant et de musique. Cousin Edouard revient à 7h. On cause un moment au salon puis soupé ; projets et causé jusqu'à 9h. Train pour les Verrières. Développé une douzaine de plaques puis écrit au ministre suisse à Londres et à Bille. Lu - au lit à minuit.
1903
17 sept.
Plus ou moins beau. Bise. Couvert. Baromètre bien, frais.
Travaux domestiques. Levé à 7h. Déjeuner. Sorti mes clichés de l'eau et mis sécher. Poste (changement d'adresse). Descendu à Couvet où Madeleine se fait un peu prier pour descendre ; elle finit par arriver les yeux rouges et tout aussitôt commence une scène qui me donne beaucoup à réfléchir ; elle craint, dit-elle, de ne pas pouvoir m'aimer assez ou autant qu'elle croit que j'ai l'aime ; malgré toutes mes dénégations elle ne veut pas se laisser convaincre et jusqu'à midi, chercher à éviter mon regard et fait une figure qui jure avec le calme et la confiance qu'elle avait montré les jours précédents. A midi, l'arrivée de cousin Edouard qui a son anniversaire aujourd'hui fait un peu diversion mais Madelon ne mange que du bout des lèvres. Après-midi : nous avons un long entretien où elle me répète les mêmes craintes que ce matin de sorte qu'à la fin je commence à sentir crouler le sol autour de moi ; qu'allons-nous de venir ? ne va t-elle ne plus m'aimer ? A-t-elle quelqu'un d'autre en tête ? Ou manque-t'elle de confiance en elle et surtout en moi ? Malgré