1903
14 sept.
Eté reprendre maman et 10h. On lui offre un âne pour aller avec nous la Chunetta. Partis à 10 1/4 par la grande route jusqu'à l'hôtel Malerhsch ; été à la grosse glacière. Fait 3 photos. Monté ensuite à la Clunetta où pas mal de clubistes sont rassemblés. Collation dont maman profite comme de juste ; je la présente à plusieurs amis : Grandjean, Gautschy, Weith, Borlouk, Biehly etc. A 2h, redescendus après avoir fait quelques photos. Maman trouve moyen de vendre la mèche, moi qui n'avais pas voulu en parler au SAC. Heureusement, je réussis à arrêter l'écluse et éviter la tache d'huile. Rentré avec quelques Chaux-de-Fonniers. Rattrappé [rattrapé] maman au moment où elle entrait au village. On reste avec elle jusqu'à 5h puis nous allons faire un bout de toilette ; écrit une dernière lettre à ma chère Mady puis commencé d'écrire. Joseph va voir Maman et lui proposer de rester encore un jour, à cause des portes dont le tarif est de moitié prix à partir de 16.IX. Soir : descendu à 7h au dernier banquet du club de l'Hôtel même revu encore pas mal d'amis ou de bonnes connaissances puis été nous faire réveiller demain à 4 3/4 et commander une voiture. Quelques bons discours dont 3 en français et plusieurs en romantsch. Resté jusqu'à 10h puis causé encore un moment, avec Joseph. Fai une valise. Ecrit et lu - au lit à 11-1/4.
1903
15 sept.
Sale temps. Neige. Baromètre remonte un peu.
Travaux domestiques. Réveillé à 4 1/4. Bouclé ma valise et descendu. Déjeuner. Nous sommes une vingtaine pour descendre à Samaden. Il neige comme en plein hiver. On descend en voiture en Henzi et Welti-Henz par une très forte bourrasque de neige. On est tout gelé ; tout est blanc autour de nous. Train pour Coire ; partis à 6 1/4h. Après le Tunnel de l'Albula, il y a plus de 10 ctm de neige. Ce n'est qu'après Thusis qu'on la laisse au-dessus de nous. Le train est bondé et pas chauffé. A Coire (10h), on a juste le temps d'avaler une assiette de soupe et on file pour Zurich, assez vite quoique le train soit omnibus. De là, exprès - jusqu'à Berne (soupe à Olten) et directe. Arrivé à 5 3/4 et à St-Blaise. Beaucoup de correspondance. Réponse du ministre suisse à Londres ; rien de fait pour le Népal, ailleurs que jusqu'à Katmandu. C'est peut-être de la veine !? Le pasteur Rossat vient voir Joseph puis le cousin Ed. Bovet ; j'annonce à ce dernier nos fiançailles et notre prochaine visite. Vu Madeleine Bovet. Commissions en village. Vu Pizzardi. Fait mon souper. Soir : rassemblée mes adresses. Ecrit et lu - au lit à 10h. Ecrit à Gudig à Pontrésina pour mon parapluie.