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1893 12 août
Il nous offre du cognac qui fait rudement bien dans le paysage. On lui décline nos noms et qualité et on repart bonne connaissance. A 3 1/2, on retrouve le vote de la bande qui a flemmé ici. Marc photographie une dernière fois et on repart pour Fiesch tandis que les autres von à l'Eggishorn sou la Märjelen Alp. Halte de 4:10 jusqu'à 4:5 et je tire une photo du glacier qui nous a tant fait suer hier. Soir : à 5h45, nous arrivons à Fiesch. Pose. On marchande à l'Hôtel des Alpes et on finit par avoir des prix raisonnables quoi qu'encore assez élevés. On dîne très bien et pour son argent et on se paye deux bouteilles de muscat du Valais, quelque chose de bien conditionné ! Mâtin ! Nous allons le soir aux provisions : pain, conserves, œufs même les herbettes ne sont pas oubliées. Nous sommes prêts à recommencer un hermitage. On rentre à l'hôtel après avoir passé chez le cordonnier, on demande le compte et on se couche au plus vite, mais pas avant 10h. J'avais écrit à la maison et à Dumas.
1893 13 août
Très beau. Travaux domestiques. Levé à 5 1/2. On ne déjeuné pas à l'hôtel. Dubuis file pour le bas de la vallée. Marc va voir quelle carotte nous tire le sommeiller avec les souliers et trouve effectivement une vaste volerie, aussi quand il revient soi-disant de sa messe, il passe à côté de nous sans faire semblant de nous voir. Marc gagne deux bons francs pour avoir été lui-même payer le cordonnier. A 6 1/4, on remonte la vallée du Fiesch, Lang, Marc et moi. On trouve du lait chez une vieille femme qui ne veut pas de 50 cts pour plus de 2 litres de lait, fait une photo du hameau de Wirbel. Rattrapé les autres (chevrier) et accosté une femme qui descend du lait. On lui en prend au moins 4 litres qu'on boit séance tenante dans une boîte de cacao. Continué à monter jusque près de la partie inférieure du glacier de Fiesch où nous faisons notre provision de bois jusqu'à 11h. Nous montons péni