Les Archives

1893 11 août
Nous voyons une douzaine de chamois et peu après la pluie se met de la partie. On décide de descendre sur Fiesch, ça va bien un moment mais par après le glacier se crevasse. il faut prendre dans les moraines puis revenir sur le glacier qui n'est pas meilleur. Bref à 3h 1/2, on décide de remonter à 5h. On s'encorde et à 7h on est au Grünhorn [Lucke?]. On a rarement fait ce trajet en aussi peu de temps ! A 8 1/4. Nous étions à la cabane de la Concordia, non sans croire patauger dans toutes les règles avant d'arriver en face du point 3244. Il est nuit noire et nous sommes fin trempés aussi nous nous couchons d'abord un moment sans autres, le plus courageux essayant de faire du feu et quelques chose de chaud, mais nous ne nous en inquiétons guère et laissons faire. Jörg monte le bon exemple et crie après la soupe comme un aigle mais lutte pour faire quelque chose. Il est taxé définitivement. Pendant la nuit, nous cuisinons un moment pus nous couchons sur la paille et emportée sur les matelas de la première chambre-cuisine. Il fait froid.
1893 11 août
Très beau et très chaud. L'orage de la nuit passé , on s'empresse de mettre sécher ce qui n'est pas encore sec et le soleil rapplique bientôt pour aider au mouvement. Vers 9h, une partie des cubistes descend sur l'Eggishorn nous les laissons filer et faisons une popotte dans les règles. Un guide avec deux allemands rappliquent et veut faire le rodomont. Nous le remettons en place après quoi il commence à filer doux. On se fait de bonnes omelettes, une bonne soupe et le reste, on laisse la plus grande partie de nos effets à la cabane et descendons avec nos sacs. Plus ou moins vides sur Fiesch. On s'empêche un moment sur le glacier puis on attrape le grande route ou la glace et moins crevassée et où on avance très gentiment à 2 1/2 nous arrivons au Märjelen see. Nous y trouvons un Monsieur Huguenin, graveur au Locle avec deux gos.