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1902 29 août
Après-mid : écrit à Sckenker, Hänni, à Pf. Suchard à Nicole, à César Courvoisier. Forte averse ! Premier coup de tonner depuis bien des mois. Ecrit. Toujours la diarrhée ; j'oublie de prendre une purge et dois courir la soirée et une fois la nuit. Soir : échecs avec Crowley, perdu. Vite endormi.
1902 30 août
Sale temps complet, pluie et neige. Un peu moins froid qu'hier. Après-midi : un peu de soleil ; le soir le temps peut s'arranger. Travaux domestiques. Levé à 4h par ma diarrhée, à peine recouché le réveil parti ; rendormi quand idem après avoir réveillé nos gens. Déjeunés et partis à 6 1/2 sous une pluie fine puis battante et enfin sur les hauteurs se transforme en neige. Trouvé des huttes comme celles des bergamasques, mais moins haut où des Baltis ont passé la nuit. Devant nous à 1km, chemine la caravane de l'Anglais qui nous a dépassé hier après-midi après m'avoir demandé du nat. bic. [bicarbonate?]. Je rattrappe [rattrape] la caravane, mais ne peux le ratttrapper lui ; idem, il a un bon cheval qui allonge beaucoup plus que le mien, bien que je le fasse galopper [galoper] partout où c'est possible. Après avoir passé au bout de 2h. Un gros monticule qui baisse presque tout le plateau, en redescend un peu puis remonte en obligeant un peu au Sud-Est, une longue partie qui prend plus de 2h et on arrive à 2 jolis lacs qui le seraient encore plus si le temps, s'y prêtait ; mais le ciel est bas, des traînées de brouillard courent à 100m au-dessus de nous et il pleut ou neige toujours après le second lac, descendu très rapido une longue pente qui nous amène à un carrefour de vallées verdoyantes, les premières qu'on rencontre depuis Srinagar ; la verdure remonte au haut des montagnes et mêlée à la neige produit des effets de couleur et d'éclairage magnifiques surtout quand la pluie cesse par instant et qu'apparaît un coin de ciel bleu ; parti en avant puis attendu Crowley à midi ; au bas de la descente derrière une grosse pierre qui sert en idem temps d'abri aux passants comme on en rencontre tant sur le Deosaï , le plus souvent ce ne sont que quelques murs en pierres sèches, 3-4 rangs ouverts d'un côté et sans toit ; les toits sont l'exception, je n'en ai vu qu'à deux endroits aujourd'hui et ce sont les seuls qu'il y ait surtout à Deosaï. Reparti à midi 1/4 redescendu encore un peu puis re-