1902
22 août
la lanterne. Ecrit et changé mes plaques.
1902
23 août
Très beau et très chaud. Soir : quelques nuages. Vent du Nord pour la première fois depuis le temps pour la premier fois depuis longtemps.
Travaux domestiques. Levé à 5h. Déjeuner à 6 et partis à 7h après avoir payé le lambadar et donné un [tschity?] comme certificat. Un autre nous accompagne jusqu'au village suivant pour demander un [tschity?] pour avoir fait commander le Zaca tsack. On traverse à gué cinq bras de rivière sans trop se mouiller ; on nous offre des abricots et des pommes à Tingstun (?) et on commence la montée au soleil de la grande paroi qui domine la jonction des deux vallées du Braldoh et Bresta. Arrivé à 10 1/2 en haut et arrêté 1/2h au milieu de la descente puis arrivée dans la plaine à midi. On prend le bon chemin avec Soorfras tandis que Crowley va trop à droite avec un Balti qui l'accompagne, il le mène quand idem directo au radeau, tandis que ne le voyant pas venir, nous nous étendons sous un [hypojac] et dormons. Une heure fini par repartir à 5-600 m nous aperçevons le radeau où on nous attendait ; ce radeau est un assemblage d'une vingtaine d'autres recouvert d'un traillis de branches, le tout assemblé avec des cordes d'osier ou de paille ; il peut porter deux charges de porteurs et 2 hommes et 2 autres pour la manoeuvre. A 4h, nous embarquons Crowley et moi, croyant partir pour Sliger, mais au bout d'un kilomètre on débarque sur l'autre sur l'autre rive, et nos radeleurs repartent avec le radeau sur les épaules pour refaire deux voyages et rechercher le reste de la caravane et des bagages. On cuit le dernier selbstkocher en attendant que la cuisine se mette en train à l'endroit où nous avons débarqué ; on est en plein disc et le vent du Nord nous soufflons beaucoup de sable à la figure. Vidé notre sac commun qui a été mouillé par le transbordement. Histoire avec nos radeleurs qui comme tous les marins sont pirates et demi. On verra le remettre demain d'une correction que Crowley a administrée à l'un d'eux. Lu en attendant le souper qui ne vient qu'à la nuit à 7 1/2. On nous apporte des concombres et des abricots qu'on grignotte avec une tasse de cacao. Couché à la belle étoile comme hier ; il fait chaud quand la bise ne souffle pas trop fort. Ecrit à la lanterne.