mais si j'ai la chance d'y retourner, aux frais d'autres, je réserverai ma liberté d'action d'une façon plus circonstanciée et plus nette au sujet de l'ascencion projetée et ne dépendrai certainement pous du caprices d'un quelconque d'un premier verre ou d'une autorité en matière d'alpinisme ; je n'abandonnerai toute tentative d'ascension d'un sommet qu'on se serait proposé qu'une fois l'ayant décidé moi-même, libre et dégagé de toute l'influence étrangère et forcé seulement par les circonstances et non par des volontés quelconques ! Tout cela et bien d'autres réflexions me passèrent dans la tête dans cette malheureuse journée, où nous traînant péniblement du camp IX au camp VII en sautant le VIII près duquel on ne passa même pas. Quand je dis traîner c'est plus tôt, en parlant de mes camarades que de moi, car j'arrivai au camp VII à 4 1/4h, fatigué il est vrai autant par la chaleur du jour que par le second parao qui nous paraît beaucoup plus long au retour qu'à l'aller probablement par ce que nous ne primes pas le idem chemin sur le Baltoro. Fait une douzaine de photos le long de la route ; entr'autres notre K2 qui au dernier moment se dérober dans les nuages après une dernière photo, puis il disparut au tournant du glacier et .... adieu ! Tu t'es montré tant qu'on a pu le désirer, tu ne t'es pas caché, tu as tout fait pour nous faciliter ta victoire, des imbéciles te croyant plus inaccessible, que tu ne l'es en réalité, ont eu peur de toi, t'ont voulu tourner en traître, ont perdu leur temps en imageries d'un autre âge pour approcher lentement mais bien moins sûrement, au lieu de jouer franc jeu et d'y aller hardiment du camp IX. Une fois que nous avons été plus haut. Tu t'es dérobé le plus souvent, montrant clairement par là qu'à mesure que nous avançions nous nous embourbions d'avantage et qu'en revenant en arrière, nous reprenions le bon chemin, enfin les derniers jours, comme une dernière invite, tu t'es montré, tant qu'on a pu le désirer, tu as poussé la condescendance jusqu'à te laisser admirer et photographier jusqu'au moment où