1902
3 août
boîte de Sugar Waffer - le matin il était décidé à partir et voulait m'entraîner avec lui malgré une fièvre. Heureusement que la neige, le grésil et le brouillard se sont mis de la partie et l'ont fait renoncer. Vers midi, arrivent deux hommes que Wessely a envoyé du camp VI où il est allé soi-disant à notre rencontre avec trois hommes qu'il a encore gardés avec lui, c'est autant qui nous auraient fait de soin, car nous serons obligés de laisser beaucoup de choses ici, qui nous ferons probablement besoin plus tard . Sommeillé une partie de l'après-midi en buvant de temps en temps une gorgée de thé que fait Crowley ou Eckenstein. On aperçoit pas Knowles. Ecrit. Ma grippe est une des plus fortes que j'aie eu depuis longtemps, des douleurs musculaires faisaient penser au [tabe?], mon mal de gorge à la diphtérie tant les amydgales étaient gonflées et douloureuses ; frissons toute la journée et une bonne partie de la nuit, pas de sommeil.
1902
4 août
Moins 10 +15. Plus ou moins beau, avec un peu de neige et grésil vers 3h. Soir : plus ou moins découvert.
Travaux domestiques. Levé à 9h pour vider la tente et rouler ma valise. Je reste accroupi sur une kilta pendant qu'on termine les préparatifs de départ. On enlève les tentes où sont marquées de profonds creux où étaient les sacs-lits. On abandonne beaucoup de choses à ce camps ; mais les Baltis, malgré les charges presque doubles qu'ils auront tous à porter attrapent, tout ce qu'ils peuvent ; on est obligé de se fâcher pour qu'ils ne s'éreintent pas, sous leur fardeau. A 11-1/4, part la première cordée suivi de Crowely et moi attachés à une trop longue corde. Crowley en a bientôt assez du métier de la tirer et se décorde, je me rencorde avec deux baltis qui venaient derrière moi, entr'autres mon Hassan, qui pas encore guéri de son séjour au fond des crevasses, s'obstine à n'en pas rater une et y met toujours au moins un pied ; à mi-chemin au camp X. Eckenstein et Knowles nous rattrappent [rattrapent] avec leur traîneau qui n'a pas l'air de faire leur affaire, il est pénible à tirer et surtout à faire démarrer, aussi peu après le camp X, les coolies s'empressent-ils de le démonter et de prendre chacun une charge sur son dos.