1902
15 juil.
Toujours idem sale temps. Neige et vent d'Ouest. 79 jours de Srinagar. -7,8 + 7,5.
Travaux domestiques. Levé à 9h1/2 pour le déjeuner. On trouve encore heureusement de l'eau dans le petit lac au-dessus du camp, les coolies avaient trouvé de la plus propre le jours où il faisait du soleil mais dès qu'il neige. On ne dégèle pas pendant le jour. On est obligé de se contenter de l'eau du petit lac plus ou moins trouble, mais qu'on est bienheureuse encore de trouver. Il est tombé plus d'1/2 m de neige de sorte que voilà nos projets enterrés de nouveau pour un bon moment. Pendant toute la journée on entend des avalanches qui descendent tout autour de nous ; ça paraît fantastique dans le brouillard, on les entend parfois formidable mais on ne les voit pas ; et dire que cela dure depuis des miliers de siècles et que nous sommes les 1ers à en soupçonner l'existence. La première est une manière de dire, car le ciel qui ferme la vallée du Baldoh et celle de Shigar aux temps encore historique, témoins des faits encore assez bien mesurés en amont d'Askoley, les vieillards, au dire d'Eckenstein se souviennent encore de ces invasions dont les dernières dateraient du milieu du siècle passé. Vu Salamah et deux autres coolies qui ont l'influenza. Purge et morphine. Ecrit. Echecs avec Eckenstein puis un jeu avec Crowley où il ne doit pas prendre après qu'il a fait un échec . Eckenstein gagne une fois, cartes avec Knowles. Prépare une kilta pour Pfannl et Wessely qu'on enverra demain matin. Joué échecs avec Crowley, autre combinaison. Il ne commence à faire des échecs que pour ne plus s'arrêter jusqu'au mat. Après-midi : on reçoit une lettre de Wessely qui dit que Pfannl a repris une attaque d'oedème aigu du poumon comme il avait eu au Finsterhaarhorn et qu'il ne va pas mieux ; j'irai le voir demain matin et peut être le déciderai-je à redescendre s'il en a la force. Crowley se badigeonne une partie