1902
3 juin
qu'une machine à coudre. On coud quelques courroies aux kiltas dont les couvercles forment mal. Fini le tirage des kiltas fini d'écrire maman. La lettre est venue en un mois et 5 jours, celle de l'A.A.C.Z en un mois juste. Ecrit. Mesuré la quantité d'hémoglobine et la rapidité de réduction de celle-ci. Nous en avons tous plus de 14% et la réduction se fait en 45 h en moyenne, sauf à Pfannl en 35-40, Knowles 35-40. Pfannl et Wessely ont trouve dans le pierrier au-dessus du village de magnifiques grenats qu'ils partagent entre nous. Travail des hommes dans les champs quand l'eau d'irrigation y arrive avec une espèce de racloir triangulaire qu'ils employent aussi pour casser les mottes ; ils font de petites rigoles de sorte que l'eau est toujours répandue également sur tout le champ de blé ; avec un pierre ou une motte, ils dirigent l'eau à gauche et à droite plus ou moins le champs une fois inique on passe au suivant. Ils ne font que mouiller la terre sans laisser l'eau y séjourner comme dans la plaine de Srinagar probablement à cause de la différence de céréale cultivée. Couché à 8h.
1902
4 juin
Très beau. Quelques nuages. +3.6 +23,0. Couvert. Soir : beau.
Travaux domestiques. Levé à 3 1/2 pour examiner les étoiles avec Pfannl. Satellites de Jupiter et cherché inutilement la comète de Persée. Recouché à 4h. Levé à 6 1/2. Eté me mettre au soleil et examiné le travail des champs des laboureurs. Charrue toute au bois, dirigée avec une main l'autre étant employée à exciter les yaks. Les femmes avec le triangle à deeus, cassent les mottes, tandis que d'autres avec une espèce de fourches, s'appliquent à vider le sillon qui sera rempli par le prochain passage de la charrue. Le seul instrument en fer employé pendant le labourage, est une espèce de houe qui sert à creuser les rigoles et profondes pour l'eau, ou comme marteau, pour rassujettir les différents parties de la charrue qui se dissloque volontiers. . Les femmes vont dans les champ parées de toute leur ferblanterie et on les entend venir de loin, si elles ne vous ont pas aperçu, sinon elles font 1/2 tour, s'enferment en attendant le dos tourné, qu'ornait passé. Une fois dans les champs, elles se mettent à leur aise et se découvrent volontiers la poitrine et enlèvent le fichu en loques dont elles se couvrent la tête à notre vue, laissant cependant toujours leur visage plus ou moins découvert et ne cachant jamais leurs beaux yeux noirs, ce qu'elles ont de plus beau dans la figure . Elles vont toujours à pieds nus, sauf les riches ou les favorites qui ont des souliers faits de peau de mouton, la laine en-dedans ressemblant à des 1/2 bottes et attachés par une lanière autour