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1902 24 mars
et grilloé ou rouge et gris. Dîné à Sohawa. Le parrain entassé continue. En somme, ce n'est qu'une ondulation de la plaine qui a été rarinée et a formé mes curieuses formations pour la pluie. Fait deux parties d'échecs avec Crowley et une avec Eckenstein. Fini nos colis ; arrivé à Rawal-Pindi à 2h. Tous mes colis font là, mais ceux envoyés en avant n'y sont pas. On devra attendre ici qu'ils arrivent. On va au grand Hôtel de Rawal-Pindi (Lime Tee Hôtel) en voiture. Il n'y a plus de place de l'hôtel ; on couche sous des tentes. Dîné à l'hôtel puis causé un moment avec Eckenstein et le patron de l'hôtel puis avec Pfannl et Wessely ; on va faire un tour sur l'Allemand. Des officiers anglais jourent au Polo à cheval. On va jusqu'au bout de la plaine puis on va faire de la varappe dans les formations terreuses ci-dessus. Revenu avec pour la plaine et été faire un tour dans le village indigène. Rentré à 7 1/2. Rechangé et dîné. Eckenstein a sommeil et ne vient pas. Soir : fait quelques pas après dîner avec Pfannl et Wessely par un magnifique clair de lune. Causé un moment avec Crowley et Knowles et raconté l'histoire qu'on nous a pris pour des Boers. Ecrit et lu - au lit à 11h.
1902 25 mars
Idem. Travaux domestiques. Levé à 7 1/2 après qu'on m'est apporté mon thé au lit. Ballade [balade] d'une tente à l'autre. Déjeuné à 91/2. Sorti ensuite avec Pfannl et Wessely. Eté à la ville indigène où le spectacle est le même que dans toutes les villes d'Orient. Beaucoup d'oiseaux sur les arbres. On entend plus de cris que de chants. Perroquets, corbeaux, aigles, vautours, éperviers etc. On ne voit pas d'Européens à pied. Beaucoup d'indigènes à pied, mais beaucoup aussi en ekka ou en founga. Comme faubourg quelques pauvres maisons dont les habitants sont toujours plus ou moins dehors à regarder le passants ou à sécher des bouses pour leur feu, tout en tripotant leur cuisine. A un étal de boucher quelques restes de viande, mouches, un maréchal penant en plein air des chevaux plus rétifs, un cordonnier retape des babouches à corne . Des mendiants à tous les carrefours et sur les pouls. Fait deux photos, nous sommes accompagnés par un bonhomme