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1902 23 mars
continué à chercher à nous rassasier de la vue sans y parvenir. Quoiqu'absolument plat, il y a beaucoup de variété. La plaine fertile aux alentours des villages est couverte de champ de blé en partie vert, en partie min[?] et qu'on moissonne. Il y a beaucoup de puits et on en extrait l'eau par tous les moyens connus, à bras, avec des buffles, avec des tourniquets faisant grue etc. Beaucoup de palmier ; de jolis coins de forêts à arbres inconnus pour nous, mais au sol gelé, où il n'y a pas d'eau. Entre les villages, il y a toujours un espace plus ou moins avide, rongé par le bétail jusqu'à ras du sol , on se demande ce qu'il trouve encore à brouter et il y a énormément de bétail, le plus trouvent à pelage noir. A Umballa, on trouve un capitaine Anglais qui nous amène un second domestique qu'on paye 30 fr par mois puis 50 à partir de Srinagar. Dîné avec Pfannl et Wessely les Anglais dînent de leur côté. Reparti à 6h20. A Phillour, on prend une tasse de thé et je commence mon journal vieux de 4 jours. Je finis par m'endormir dessus. Nous quittons le bassin du Gange pour entrer dans celui de l'Indus. Les rivières sont très larges et ont souvent 1 km de largeur les ponts de chemin de fer sont donc souvent très longs.
1902 24 mars
Idem. Un peu couvert et chaud. Quelques gouttes de pluie à midi. Après-midi : assez frais quoique couvert. Soir : un clair de lune. Levé à 6 1/4 pour déjeuner. Fini d'écrire. On traverse un pays de boue, très érodé, simulant les Domolites. On commence à voir beaucoup de villages fortifiés et de fortifications. Le terrain érodé continue après Jhelum et forme ça et là de belles vallées en minuature avec lacs et canards mais toujours peu de verdure. Le train suit une nouvelle voie entre Domeli et Tark Quarry et fait un grand détour, d'un terrain en terrasses tout rouge, percées d'entonnoires ou de joli petits tous, mais tout le paysage est aride. Sablement, jaune