1902
22 mars
enseignes pour les noms de gares, et le paysage surtout sec et comme à la fin de l'automne chez nous ; seuls, les fonds des vallons où court le moindre filet d'eau est beau vert et les arbres y ont et feuilles, peu de fleurs sauf près des gares et des villages où il y a des Européens. Entre Bhopal et Bina, vu des grands troupeaux de gazelles non loin de grands troupeaux de buffles ou zèbres, de moutons, et de chèvres. Magnifique pont avant Bhopal. On dîne à Bina d'un menu toujours le même dans toutes les gares : poisson, mouton, boeuf et carry et toujours pommes de terre et de la confiture, quelques [poses?] des oeufs, et du jambon. Après Bina, on continue à laisser défiler le kaléidoscope mais on finit aussi par s'endormir vers les 11h.
1902
23 mars
Un peu couvert le matin ce qui tempère un peu. Après-midi : très chaud jusqu'à 7h. Soir : frais.
Réveillé à 1 1/2 à Gwalior (1h45). Thomeson nous quitte, un nocher vient encore nous tâter le pouls et idem prendre nos noms. On se rendort jusqu'à Aligarh à la diable dans nos wagons. Le pays que nous traversons, défini hier à midi est une plaine immense qui descend sa pente apparente jusqu'au gange c'est la plus grande plaine que j'aie vue de ma vie. Les villages très nombreux sont en prise et souvent entourés de murs idem. On voit toutes espèces d'animaux le long de la ligne surtout des oiseaux, des perroquets verts gris, grands petits des vautours, éperviers, aigles, colombes, grives etc. etc. Ils sont en général peu sauvages, beaucoup restent sur les fils du télégraphe ou d'autres suivent le train en quête d'une proie que le train lever. Nous dînons à Ghaziabad, plutôt mal que bien. A Dehli, nous trouvons M. Crowley et maintenant l'expédition est au complet avec p.3.v. des Européens. Après-midi :