1902
12 mars
le fait qu'il y fait trop chaud, que le lit est trop étroit et qu'on ne sait comment faire pour avoir toujours un courant d'air frais.
1902
13 mars
Très beau. Baromètre toujours bas. Mer belle.
Levé à 8-1/4. Bu 1/2 bouteille d'Hunyadi sans grand résultat. Bien déjeuner. Lu. Ecrit. Ecrit. Soir : cartes postales à Hélène, Marc, Hänni, Forey et Daguet et une longue lettre à maman. Après-midi : fini d'écrire à maman et fait un bout d'article pour l'Echo des Alpes. En finissant Wessely renverser l'encrier sur le pont ! lu. Soir : couché tôt après avoir dîner pour pouvoir me remettre au frais ; endormi avec les hublots ouverts. Vers 1h, reçu un paquet de mer qui m'inonde complètement, ainsi que mon lit ; rechangé et été me promener un moment sur le pont ; admiré les étoiles, spécialement les constellations australes, navire, centaure etc. mais pas vu la Croix du Sud qui est déjà couchée. Recouché jusqu'à 6h.
1902
14 mars
Idem. Mer un peu agitée mais petits vagues de plus en plus chaud.
Travaux domestiques. Levé à 8h. Déjeuner. Lu sur le pont tout le matin. On est en vue de détroit de Bab-el-Mandeb. On passe devant Périm que je photographie. Examiné la mer, vu des poissons volants et des oiseaux inconnues. Après-midi : écrit on est dans l'océan Indien qui pour le moment est bon enfant. Jolies côtes à l'horizon. Beaucoup de montagnes mais pelées jusqu'en haut ; quelques une couronnée d'habitations. Larges chemins; la côte d'Afrique disparaît. Tout en longeant la côte d'Arabie qui se confond quelques fois avec la brume, on finit par voir au coucher du soleil deux sommets émerger de la mer. Ce sont les montagnes qui dominent Eden. Coucher du soleil magnifique dans la mer avec des rayonnements bleus et jaunes devant provenir de crêtes de montagnes. On se laisse vivre tout doucement et bien heureux. A la tombée de la nuit, on aperçoit les phares d'Aden on soupe et tôt après souper on est en vue du port. Un pilote, après