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1899 14 août
mais bien lentement : il y a 3 ou 4 gendarmes qu'on contourne sur le flanc sud , on reconnaît en général qu'on est sur le bon chemin au fait que les prises et saillis sont solides, et que la plupart des blocs branlants et instables qu'on retrouve ailleurs tout loin mais on ne trouve en général pas de traces, à part quelques arêtes de granit écornées. On arrive après le passage de la tour rouge au sommet Nord où on s'arrête ; il est midi et demie ; le ciel commence à se couvrir ; quelques brouillards courent sur la plaine du Rhône et arrivant de notre côté, on reste 3/4 d'heure au sommet peu d'appétit, bien soif ; fait trois photos ; redescend à 1 1/4h par le même chemin. Sauf au gendarme de la Tour rouge qu'on traverse par dessus au lieu de le contourner.Une fois dans le pierrier on le quitte le plus vite possible pour prendre le glacier où on se glisse ; Pinard casse son piolet et s'éclaffe un pouce ; on continue à descendre et on reprend le Schapling qu'on descend en glissades dans le pierrier puis sur la neige ; pris de l'eau en passant dans la gourde et arrivé à la cabane à 8h, rechangé et fait le souper. 1/4 d'heure après arrivent, Shudel et Pinard ; soupé plus ou moins bien, couché à 10h ; belle nuit ; beau ciel et pas froid. La cabane ferme bien.
1899 15 août
Couvert ; quelques gouttes de pluie. Soir : fort orage à Sion. Levé à 7h. Fait le déjeuner, astiqués ; préparé le dîner. Ecrit. Mis la cabane en ordre ; dîné ; fini d'astiquer mes sacs et la cabane et descendus à 1h-1/4 pour Ried. Descendu droit en bas sur la Nestalp, torrent difficile à Traverser. Le pont est emporté. Sauté de blocs en blocs. Un peu de pluie ; halte sous un sapin, puis descente rapide sur Ried. Pinard et Shudel prennent une douche et font rigoler les passants. Je me débarbouille seulement la figure. Arrivés à Ried à 2h. Rechangé et renvoyé par la poste ce que je ne veux pas garder avec moi. Shudel fait l'article pour ses biscuits. On finit par se sauver en allongeant beaucoup pour Gampel. Tir à Kippel en travers la route ; j'ai mal au pieds en descendant ; où la route est bonne ça ne va pas trop mal, mais en coupant les lacets et ou la route est rapide je m'extermine les bouts de doigts . On finit par arriver plus ou moins éreinté à la gare de Gampel : bu une bouteille de bière, train jusqu'à Sion.On y arrive à 7 1/2