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1899 12 août
faire une reconnaissance du sentier qui mène à la cabane. Comme je n'ai pas de clous à mes souliers, je suis malheureux et je redescends bientôt pour attendre mes copains qui poussent une pointe un peu plus haut. Rentré à l'hôtel à 7h. Notre porteur nous fait une scie [scène?], on s'en débarrasse avec 1 franc. Soir : fait les sacs, puis couché à 9 1/2. Vite. Endormi. Mes effets n'arrivent qu'à 8 1/2h du soir.
1899 13 août
Très beau. Bise. Travaux domestiques. Rechangé. Déjeuner à 5 1/4. Partis à 6h-1/4 pour la cabane de Bichschorn. Lu. Sourire, il n'y a point de sentier qui y même directo. On suit des chemins de vaches et de moutons jusqu'au-dessus de la forêt où on prend du bois de là on suit l'arête de gauche de la Gd Nestalp et on arrive à la cabane à 9h20. Eté chercher de la neige car il n'y pas d'eau à cette cabane : il n'y a qu'un tout petit fourneau à 1 trou et encore pas en place. On l'y met. Il n'y a qu'une casserole. Deux assiettes, trois cuillères et fourchettes (un couteau rouillé, 6 couvertures, 4 couchettes pour 2 ; un peu de bois, 1 petite tablette, 1 banc, 1 balais et c'est tout). Avec quelques aménagements, il y fourrait facilement une quinzaine de personnesFait du thé et dîné à midi. Après-midi : été faire une tournée sur l'arête qui mène au Schafberg. Traversé les névés derrière la cabane (moutons). Eté chercher de l'eau ; il y en a très loin ; mais pour la cabane on est obligé de fondre de la neige. Un moutonnier passe à la cabane. Ecrit. Eté faire quelques photos. Pinard et Shudel vont faire une reconnaissance pour demain ; je fais la soupe. Ils rentrent à 7h. Nous sommes seuls à la cabane ; soupé dehors fait du thé. Couchés à 9h. Il fait une nuit idéale ; les constellations sont très fournies ; beaucoup d'étoiles filantes.
1899 14 août
Très beau le matin. Après-midi : ça se couvre, brouillard. Travaux domestiques. Levé à 2 1/2. Fait le déjeuner au thé ! Partis à 3 1/2 pour le Bietschhorn. Plu ou moins dîné pour atteindre l'arête occidental qui commence par un pierrier, puis en rentrant presque constamment sur cette arête ou s'élève graduellement