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1897 14 juin
interviennent de la belle façon ; on reçoit un bouquet du patron de l'hôtel de la Croix blanche ; on va se rechanger, se laver et dîner à 9 1/2. Un journaliste mous fait faire le récit de la course et n'a pas l'air d'y comprendre grand chose et a plutôt la tête dure. A la fin, nous offre du champagne et on blague jusqu'à 11h avec le patron qui est aussi alpiniste. Couché à 11 1/2.
1897 15 juin
Plus ou moins couvert. Chaleur accablante. Soir : orages. Baromètre baisse. Travaux domestiques. Levé à 7 1/2. Mis nos effets dans une caisse et emballé les piolets. On les envoye par les messageries du P. L. Astiqué nos vélos. Déjeuné. Madame Pinard donne une consultation ; on nous offre encore du champagne. Partis à 10h pour le bas de la vallée. Une sale bise nous souffle constamment à la figure. Hertig a tous les malheurs avec son vélo ; il crève plusieurs fois, ou du moins son pneu se dégonfle constamment. Belle vallée de l'Arve mais beaucoup de poussière sur les routes ; beaucoup de voitures et diligences. Travaux au bord des routes pour des prises d'eau. Une galerie romaine. Tunnel. Monsieur Pinard se fiche par terre. Petite halte avant Cluses près d'une fontaine vers les travaux du chemin de fer du Fayet. Recousu mes pantalons. Arrivé à Cluses à 2h. Gare, l 'horaire ne s'arrange pas et on repart, un peu plus loin halte de 1/2 heure pour dîner : bœuf, salade, pain, thé, vin pour 3frs le tout à ? . Il fait salement chaud mais on va quand même. Passé sans s'arrêter à Bonneville. Le vent nous éreinte et on meurt de soif.On finit par arrive à Annemasse ou on s'aperçoit qu'on est trop tard pour prendre le bateau. Limonade en sortant du village. On rattrape Hertig qui nous a attendu pris d'une fontaine. Arrivé à Genève à 6 1/2. Rencontré Mauler qui vient avec nous à la gare et nous paye une tournée de chopes ; Hertig va chercher Duvanel et un nommé Meyer. Causé jusqu'à 7 1/4. Monsieur Pinard rapplique avec Monsieur Amey. Train pour Lausanne. Arrivé à 4h10. Monsieur Pinard descend à Renens. Monté directo avec le train. Rechangé et lu au lit les lettres de Joseph. Vaucher et Galli.On finit par arrive à Annemasse ou on