1897
12 juin
Très beau. Baromètre bien.
Travaux domestiques. Levé à 4h. Fini mon sac, déjeuné même. Astiqué mon vélo et parti à 4 1/2 pour aller chercher Hertig qui dort encore. On descendu à 8h à la gare. Enregistré vélos Monsieur Pinard arrive à la jointe. Train jusqu'à Martigny. Astiqué nos vélos et partis à 8 1/4 pour la Forclaz. Vaste suée et un peu la crève. On est forcé de prendre presque toujours la grande route. Fait un photo en montant. Donné mon sac à porter. Arrivé à 11 1/2 à la Forclaz. Fait une photo. Pris un café noir puis astiqué un vélo et descendu à Trient avec des branches derrière nos vélos. Jolie descente puis sale route avant et après la Tête Noire ! C'est si raide qu'on va à pied ; on se les éreinte. Hertig qui veut toujours faire en [celui---?] affreusement la roue de devant. On la redresse tant bien que mal. Passé Barberine sans s'arrêter.On essaye de faire la popote, on renverse la soupe. On fait du café puis on dîne un moment. Repris la montée plus ou moins péniblement à cause de la chaleur et j'ai plusieurs crampes aux cuisses et aux mollets. Arrêté un moment à Vallorcine pour souffler parce qu'on avait fait la plus grande partie de la montée de Barberine à Vallorcine et au Nant en vélo, ce qu'un [proc--?] un peu par le haut de bonnes crampes. A 4h1/4, on est en haut du col des Mottets. Fait une photo un peu en redescendant ; un peu après on rencontre Bernard Clottu, Dubois et Reuter en vélo qui font le chemin en sens inverse. Descendu à assez rapide, par une route assez bonne ; on y arrive à 5 1/2. Eté à l'Hôtel de la Croix Blanche, on s'y rechange et lave à fond, puis je vais faire une photo. Acheté des cartes de correspondance. Eté écrire à Meyer, Nicole, Joseph. Soupé ; peu d'appétit bien que le dîner soit bon. Eté acheter une corde. Rentré et astiqué nos sacs ; changé mes plaques. Fini mon sac. Couché vers 10h. Vite endormi. Il fait très chaud.