Les Archives

1885
Le samedi 15 Août 1885, vers 11 heures du matin, je recevais une lettre d'un de mes camarades d'école de St-Blaise nommé Clottu. Il me réitérait l'invitation formulée déjà plusieurs fois de vive voie les premiers jours de vacances, de venir avec quelques autres amis passer une couple de jours chez sa grand-mère, qui habitait un village près de Moûtier dans le Jura Bernois. Lorsqu'il y serait installé. J'avais souvent parlé de ce projet à mes parents, aussi lorsque je leur fis part de mon intention de répondre à cette invitation, ils m'en accordèrent aussitôt la permission. Et cela d'autant plus facilement, que quelques jours avant, j'avais essuyé un refus, à la demande de faire un tour dans les Alpes. Je me mets aussitôt en devoir de répondre à mon hôte. Après avoir, toutefois averti mes camarades qui étaient aussi invités que notre projet de cours n'était enfin plus une chimère.
1885
Aussi ce fût avec une certaine une contentement très visible que je partais à la poste ma lettre à la poste par laquelle je lui faisais savoir à Clottu que nous nous mettions en marche le mardi suivant et qu'il n'avait qu'à venir nous attendre à la gare de Bienne, come [comme] lui même me l'avait annoncé. En attendant le moment fortuné où nous mettons en marche, nous nous occupons chacun de nôtre côté à mettre nos effets en ordre. A préparer enfin tout ce qu'une course nécessite ordinairent [ordinairement]. Le reste de la journée se passa come [comme] d'habitude, c'est d : [c'est-à-dire] qu'après quelque travail à la maison, nous allons passer les heures les plus chaudes de l'après dîner soit dans le lac, soit à la forêt. C'est certes à la forêt que nous passons les plus belles partie de nos vacances, car, après tout, ce qu'on dit du [bien?] du foyer parternel, c' est bon pour l'hiver et les jours de mauvais temps mais l'été il serait impossible de rester tranquille à la maison s'il l'on a pas à travailler. A [trop?] de dormir, on se prend un mal de tête et s'il on veut dormir pendant les jours chauds, il me semble qu'on le fait aussi bien étendu sur un lit de mousse que sur chaise. {Saut de page}