1885
Pour cet après-midi je me contentais de me baigner, d'autant qu'on en aurait guère l'occasion pendant tout le temps de notre course, et que dans [la] forêt nous en verrions assez. Le soir après souper, je m'aidais à qques travaux domestiques et après avoir fait en outre qques commissions, je me mis au lit de bonne heure, bien [décidé?] à dormir le plus vite possible afin de me reposer pour être en état suffisamment. Mais après 2 heures d'efforts inutiles pour fermer les yeux je ne pouvais cependant fermer les yeux ne pensant naturellement qu'à la manière d'employer un peu dignent [dignement] ces trois jours accordés si généreusement pour les employer comme bon nous semblerait. Cependant, je finis par m'endormir. Mais je fus le 1er réveillé; mais comme c'était dimanche, je me dis que j'avais le temps et finalent [finalement] ce fut encore moi qui me levé le dernier. je ne savais trop comment me faire paraître le temps court car ce n'est pas en flânant qu'il passe vite aussi tous les moyens qui se présenterait[aient] à mon esprit me parurent bon.
1885
La matinée, j'allais à l'église puis me baigna et l'après dîné soi-disant pour exercer nos jambes, aux [courses?] je fis avec un de mes camarades de St-Blaise le tour de Jolimont aussi vite que possible. Mal nous a prit car le jour suivant j'avais des ampoules aux pieds, et mon camarde, un mal de jarret qui l'empêchait absolument de courir. Aussi ce fut avec un certain mécontentement que nous ne vîmes ainsi mal diposés à partir. Toutefois, le lundi soir, nous nous trouvions passablent [passablement] mieux, et je revenais de faire une dernière visite pour que, au moins, tout soit en ordre. Lorsque je vois arriver mon frère au devant de moi portant une lettre à la main. Je le lui arrachais des mains plutôt que de la lui demander. C'était un télégramme qui me faisait savoir que la course était renvoyée. Se fâcher eut été inutile, contre qui aurais-je voulu me dégonfler. Je m'en vais tout simplent [simplement] annoncer ce contre temps à mon camarade, qui allait se mettre au lit.
1885
Il voulut se fâcher, mais je lui fis comprendre que ce n'était d'aucun de nous [la faute]. De plus, Colttu nous avait dit par son télégramme q'il nous écrirait. Mais nous nous quittâmes de plus mauvaise humeur que nous ne l'avions fait 1/4 d'heure avant. Cette nuit, je dormais encore - bien que les précédentes. {Saut de page}