1890
14 juil.
Très beau.
Travaux domestiques. Sans me laver. Levé à 2 1/4. Déjeuné. Parti au petit jour. Pas bidé le bon sentier. Pas d'Encel. Mauvais saut, assez bien fait. Ça va assez lentement jusqu'au Col de Susanfe. Neige dure. Laissé nos sacs au col. Ça va tout seul pour monter jusqu'au moment où nous [nous] séparons et moi je m'embarbouille et je fais perdre une heur. Monté droit en haut le col des Paresseux. Arrivé en haut à 1 1/2 aprèès avoir du tailler des pas dans la glace et dans la neige presque tout le long depuis le col. Les Anglais y viennent aussi plus vite que nous mais n'avaient qu'à suivre nos traces. Après-midi : resté là-haut après-midi. Vue idéale et de toute beauté. Pas un nuage au ciel ni un brouillard dans aucune vallée. Descendu mais tout doucement et assez lentement jusqu'au col. Refais nos sacs et hardi . Glissades. Flemmé dans le vallon de Salanfe. Rhodin ! Bidée plus avec l'intention de prendre le dernier train. Beau sentier sur En Van haut [Van d'en Haut], mais peu agréable quand on est éreinté. Enorme de Rhodin. Mon bouquet se défait tout le temps à force que j'en fais.
Dérupité dans les éboulis. Lavé avant d'arriver à Van d'en Haut. Belle vallée. Bidée sur Salvan et dégringolade sur Vernayaz. Arrivé juste pour le train. J'ai la fringale et n'ai pas envie de manger. Dormi d'Aigle à Vevey. Mercanton monte dans le train. Blagué un peu. Redormi jusqu'à Lausanne. Arrivé à 10h. chez moi. Café noir et Rhodin à Mlle Robert. Reçu une lettre de la maison. Lu - au lit.
