1890
13 juil.
Très beau. Un peu de brouillard pour le moment. Baromètre remonte.
Travaux domestiques. Levé à 6 heures. Rasé. Plantes. Déjeuné. Cornus vient chez moi. Part-on ? Oui et bien hardi. Fait mon sac. Filé sur Ouchy. Rencontré Cornu. Il va déjeuner. Absinthe. Descendu d'Ouchy. Bateau pour le Bouveret. Combourgeois de Cornu. Un peu de vent. Quelques nuages. Mais en somme pas trops mauvais pronostic. Avant d'arriver au Bouvert, je m'aperçois qu'il n'y a pas de train correspondant. Zuth [Zut !]. On ira à pied au botanique. C'est ce qu'on jusqu'au fait jusqu'à Vouvry. Depuis là, on trouve la route longue et on s'efforce de dévorer le chemin. Bu une chope à Vionnaz. Arrivé à Monthey à 3 heures. On commence à monter. Ex guide qui nous taxe à 2 1/2 h. jusqu'à Champéry. Cerises à Troythorrens [Troistorrents]. On trouve une recrue du 1er détachement qui tout naïf qu'il est, nous [cannule?] un peu. On le lâche à Val d'Illiers. Il nous rattrappe à un contour avec une voiture en retour. On y grimpe sans condition. Suffocation de mon cocher. Un morceau de sucre et de l'absinthe lui remettent le coeur au ventre.
A Champéry, on lui paye une bouteille et on prend de la soupe pour nous. Pas cher. On repart. Acheté une boussole et des lunettes, conserves et du pain. Failli manquer le bon chemin. Beaucoup d'étrangers. Sentier le long de Torrent. Pêcheur qui n'a pas d'allumettes et qui est peu content de sa pêche. Corne, l'était encore bine quand il n'avait rien pris après une bonne journée ! Commencé à monter des [recourbes?]. Quille. Cru avoir oublié mes capsules. Arrivé aux chalets de Bonavaux vers 7 1/2. Femmes en culottes et bonnet rouge. Le troupeau (30 pièces) rentre peu après. Soupé. Fumé. Autour du feu. Rechangé. Couché dans un lit ! pas cher. Vite endormi, mais aussi vite réveillé.