1925
25 avr.
à cause de la chaleur qui vient vite et ça manque de courants d'air. A 1h, été dormir un moment dans la moustiquaire du pont supérieur. Il fait trop chaud. 2 parties d'échecs après le lunch, puis continué d'écrire à Madeleine jusqu'au thé. On sue encore plus après. On tue un énorme crocodile. Croisé un bateau semblable au nôtre et naufragé, d'un coup de vent et la quille en l'air. Une petite halte à [Giel?] puis plus rien jusqu'à la nuit. Causé un moment avec mon médecin syrien qui a fait ses études chez les jésuites de [Syrie?], à Beyrouth, puis sa médecine à l'école américaine de Beyrouth. Il y a 12 ans qu'il [rode?] l'Egypte et le Soudan et quand il aura 20 ans de service, il aura droit à une belle retraite à paie double, à cause du climat. Il est payé 65 Livres [Egyptiennes?] par mois, soit près de 60 francs par jour, plus des indemnités de déplacement, de déjour dans des endroits insalubres etc. etc. Il n'est pas à plaindre d'autant plus que dans son pays, les [xxx] persécutés ont tout envahi et [sué?] une sale concurrence. On marche lentement à cause des bas fonds. Écrit. Joué aux échecs sans manger la sallade traditionnelle qui [curent?] une habitude et qui remplace les légumes absents ou de conserve ! A [Benk?] est monté un nouveau passager, un militaire, officier anglais, décoré, et qui a beaucoup de bagages, des fusils, etc. Soir. Échecs jusqu'à 10h1/4. Avant de se coucher, on aborde une petite station où il y a beaucoup de bois préparé, mais on n'en prend pas. Ce n'était que pour la poste. Assez bien dormi; il a fait plus frais.
1925
26 avr.
Beau. Toujours chaud. 40° =103 F. (?). Baromètre 725.7.
Travaux domestiques. Levé à 6h. Une [aube?] du fleuve grouille de crocodiles et d'hippoo. Un peu avant le déjeuné on aborde à Kaka où on voir des Shillouks en grand costume, c'est-à-dire nus, avec des colliers aux poignets, chevilles, cou et hanche. Les femmes ont un bout d'étoffe et des colliers. Les hommes ont des lances, pour sonder