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1925 22 avr.
Bien avancé à ma lettre pour demain. Essayé d'un peu dormir, mais il fait trop chaud. Sale désert. Pris un café, puis du thé. Regardé les cartes du Congo avec mon stewart grec. Complété ma liste d'oiseaux. On voit se former [2?] "[hububs?]" de sable, mais qui n'arrivent pas jusqu'ici. Ca nous vaut un peu d'air, mais toujours brûlant. Vers 4 1/2heure, on arrive à [El Douene?] où on accoste (2 photos). Un autre bateau de plaisance accoste le nôtre. C'est un couple anglais qui explore les rivières latérales, depuis 70 ou 80 jours. Il rentre demain à [Khartoum?]. L'animation des [rives?] ressemble, à El Douein, à celle de l'[Auner?], en allant à [Blagovetschensk?], couleur des indigènes à part. - Toujours peu d'air. On en retrouve un peu en repartant pour plus haut, vers 8h du soir. Dîné avec mes grecs et je crois que je vais continuer avec eux d'autant plus que le maître d'hôtel, qui est une fine mouche est intéressant, mais rosse. Je lui ai confié mon argent à remettre dans son coffrefort, pour éviter de tenter les boys. J'espère que ça ne le tentera pas lui, d'autant plus que j'ai un reçu en bonne et due forme. Soir. Il y a un gros incendie à l'ouest; essayé de dormir dans un fauteuil, mais un boy me raconte une histoire et je vais embêter le capitaine qui dort dans la moustiquaire, tout en haut. Je finis par faire la navette entre ma cabine et un fauteuil.
1925 23 avr.
Couvert. Plus ou moins beau. Soir. Couvert et 1re pluie depuis 1 mois !! Baromètre 728. Travaux domestiques. Levé à 5 1/2. Bain. Je trouve le thé dans ma cabine. On avance normalement; on s'arrête devant des tas de bois, mais on n'en prend pas. C'est seulement pour envoyer une dépêche. Les oiseaux deviennent de plus en plus nombreux et le bétail aussi. Vu un troupeau de plus de 500 dromadaires. On s'arrête encore de temps à autres, et on arrive à 1h à [Kosti?] (Constantin, mercanti grec qui a donné son nom au [pôle?] lui.) en avance de 2h sur l'horaire. [Kosti?] est à l'endroit où le chemin de fer franchit le Nil, pour continuer sur El Obeïd. On attend plus d'une demi-heure avant d'accoster le ponton, car le Nil est bas, ici. Le maître d'hôtel va faire des provisions et revienta vec des melons, des pigeons, des moutons, du pain, des légumes etc. mais il oublie mon sucre et mon Whisky. J'ai commencé