1924
23 juil.
pas de nouvelles des Bernois qui sont montés à l'Aiguille du Goûter. On joue aux cartes et aux dames. Dans la soirée, le ciel se découvre, mais une forte couche de nuages en dessous nous isole complètement de la plaine. On aperçoit de temps à autres quelques lumières dans la Vallée de l'Arve, mais c'est tout. Les Bernois finissent pas donner signe de vie à la cabane de l'Aiguille. Les Genevois se préparent à partir demain maitn. Dîner copieux. Soir. On joue encore aux cartes jusqu'à 9h et on fait des grogs. Couchés à 9h1/2. Mal dormi. 2 On entend des avalanches sur le haut du glacier de Bionnassay, à 2 reprises.
1924
24 juil.
Beau entre 2 couches de nuages. Bise. Baromètre pas bougé. Brouillard puis neige. Soir. Baromètre 532.5.
Travaux domestiques. Levés à 8h. Déjeuné. Vaste mer de brouillard et [cy---strates?] en dessus. Le Mont-Blanc fume sa pipe. Fait quelques photos. Tout le monde va au couloir de l'Aiguille, sauf moi qui continue à faire de la photo. Ils reviennent pour le dîner. A peine terminé, arrivent 3 caravanes, dont une de 7 avec 1 guide, pour l'Aiguille, et deux de citadins et -dines sans clous à leurs souliers bas, bas blancs et cannes. Ils ne restent pas longtemps. Je vais dormir un moment, puis joué Cartes jusqu'au souper. Le brouillard empêche de voir ceux qui montent à l'Aiguille. Il recommence à neiger sérieusement. Écrit. Tous les plans se font et se défont tour à tour, sans aboutir à quelque chose de précis. On prépare le souper. C'est miche qui le fait - soupe au pain, vinaigrette fromage. Soir. Misé et [causé?]. Café - Kirsch. Couché à 9h1/2. Il fait toujours + froid et plus incomfortable.
1924
25 juil.
Couvert et neige jusqu'à midi. Après-midi plus beau. Soir. Couvert et pluie. Baromètre 530.5 Lausanne 716. +13°.
Travaux domestiques. Levés à 8h1/2. On est transis. Les vitres sont givrées. On déjeune copieusement. On refait les sacs. Je laisse 50 francs de provisions aux cuisinières. Fait le compte, j'en ai pour 605 francs français ! = 200 francs Suisses pour 5 jours pour 5 =8 francs par jour à 3165 mètres. Ce n'est pas encore trop, mais nous avions nous-mêmes beaucoup de provisions. On part à 9h1/2 pour arriver pour le 1er train montant. Belles glissades dans le brouillard et sous la neige, qui nous amènent presque
