Les Archives

1924 11 août
à la bonne franquette. On prenait + de monde qu'il n'y avait de places. On changeait quand bon semblait de places et on faisait arrêter le car. On avait de longs arrêts pour photographier, etc. etc. A l'Oberalp rien de toute cela; a Acquarossa, tout le monde a le [tournie?]. Les postes fédérales n'ont des lignes grincheuses quand elles ne sont pas largement. Entre 2 choses qui pourraient faire plaisir ou déplaire, l'administration choisit toujours la seconde... par principe. Bref, on part à 8h05. [Puerckli?] et on arrive à Andermat à 10h13, comme l'horaire le veut. La vue est cependant belle et intéressante, mais on ne voit les hauts sommets que par échappées, sauf au col de l'Obertalp et à la descente sur Andermatt. Toujours des buches encombrants. - C'est navrant de voir ce joli chemin de fer de l'Obseralp inachevé et qui se rouille. Mauvais vouloir de Berne contre le capital français. - A Andermatt, on prend du thé, Dumas écrit une avalanche de cartes. Écrit à Madeleine. Écrit. On va faire des échecs dans les prés au dessus d'Andermatt jusqu'à 1h. On reprend ensuite à 2h20 l'autocar du Saint-Gotthard histoire de refaire ce coin connu et fait à pied il y a 2 ans, avec Perrier et Grosdidier, et revoir si possibles l'endroit d'où mon père avait peint la porte du Saint-Gotthard. L'endroit [suivi?] n'est pas facile à identifier, mais la vue est reconnaissable cependant. Le chauffeur est plus prudent et fait bien ses lacets. On est à 3h1/4 au sommet et à Airolo à 4h1/4. Le seul trajet nouveau pour moi est du col à Airolo. Les fortifications sont aussi intéressantes, sur ce versant. 2 forts, mais peu de soldats. Je recoupe à Airolo, tous mes anciens trajets Nufenen-Bédretto et Vélo et Léventino. - A la gare, le buralisme postal nous retient des places à Mésarco par téléphone. On joue aux échecs en attendant le train de 6h1/4 qui nous conduit, par les tunnels hélécoïdaux à Castione, la station avant Bellinzone où on arrive à 7h1/4. On cherche en vain un hôtel où passer la nuit. On va [pour les bout?] et on finit, après 7 essais infructueux par échouer chez della Monica qui nous reçoit d'abord curieusement, sans nous dire s'il a des chambres, et attend de voir ce qu'on a dans le ventre, avant