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1920 24 sept.
de ces aimables hôtes et partis à 8h-1/4 pour Verdun, en passant par Sampigny où on voit la maison de Poincarré, en voie de réparation et à Saint Mihiel où on passe voir un beau monolithe, dans 1 église, représentant une mère au tombeau du Christ du 16e siècle, bien conservé et que les Boches n'ont pu avoir. On arrive à Verdun à 9h. On fait des emplettes de provisions pour midi, et on part voir les forts de Tavaux, de Vaux et de Duaumont, dont il ne reste que les souterrains. On visite celui de Vaux plus en détail et dans les souterrains, avec 1 soldat et des lampes à Acitylène. On arrive à Duaumont vers midi 1/2. On va au fort à 1/4 d'heure de la route et de l'Ossuaire. Paysage lunaire. La + grande partie du champ de bataille n'est pas encore explorée, des grenades risquent encore de partir, si on leur marche dessus. Beaucoup de torpilles aériennes non éclatées. Tranchées encore en bon état, par plans, du moins. Réseaux de barbelés infranchissables. Fait quelques photos. On revient dîner dans l'auto et fait du thé. On va encore voir la tranchée des bayonettes sur laquelle on fait un monument de 1/2 million payé par un américain qui s'est fait tuer quelques jours après son don, en auto. On va à la recherche des débris humains: pieds dans des souliers, cranes, [fimmers?] etc. Repartis pour Verdun. On tire à [xxx] d'exercices sur la gare. On repart à 4h pour Clermont en [tt?] Saint-Ménéhould où on prend du thé et des pâtisseries chères et on file dare-dare sur Châlon sur Saône où on arrive à 6 1/2h et on descend à l'hôtel de la Haute-Mère de Dieu, où on trouve 4 chambres et un bon repas, mais cher. Le soir, on va faire un tour en ville et on finit au Casino jusqu'à 11h1/4. Cinéma. Bringue sauf des histoires d'acrobates américains. Écrit et lu - au lit à minuit.